Arianne ne comprenait plus rien. L’instant d’avant elle se trouvait en situation pour le moins critique, enlever par Helori et maintenant elle se retrouvait a suivre le prince Solis et son oncle a travers le palais royale (c’était donc bien un palais) pour aller quelque part. Mais ou ? La jeune fille jeta un coup d’oeil inquiet sur l’homme en longue tunique qui l’avait sauver une deuxième fois. Pourquoi elle ? Le groupe arriva soudain devant une double porte en bois massif, imposante, de plusieurs mètres de haut et sculptée. La pièce derrière était tout aussi somptueuse. Un immense hall, de larges colonnes, des rideaux verts, des murs de marbres blancs, et au fond une longue table ainsi qu’un trône de pierre verte foncée. La jeune fille ravala un hoquet de stupeur en apercevant l’homme assit dessus: le roi Morgrit. Ce dernier semblait vieux, avec des cheveux blancs qui lui arrivaient aux épaules, un crâne dégarnis sur le dessus et une couronne d’or incrustée de pierres précieuses qui semblait si lourde que le roi penchait légèrement la tête en avant. Avec ses épaules fatiguées, son dos courbé et ses traits tirés, il ressemblait plus a un vieillard qu’a un fier roi gouvernant un royaume. Lorsqu’il les vit approcher, le roi Morgrit releva la tête et croisa ses mains devant son visage, l’air songeur.
– Votre majesté, déclara l’homme en tunique, je vous amène votre fils, le prince Solis comme promis.
– Merci frère, dit le roi, hé bien fils ! J’ai appris ou tu avais passer l’après-midi …
Le fils soupira bruyamment.
– Epargnez-moi vos jérémiades père ! Je ne suis plus un enfant et il est grand temps pour moi de gouter aux plaisirs de la vie !
– En parlant de cela, murmura Morgrit, as-tu chercher ce que je t’aie demander mon frère ?
L’oncle de Solis jeta un regard a Arianne puis s’approcha du roi.
– J’ai visiter comme promis les campagnes de votre royaume, dit-il d’une voix forte, mais je n’aie trouver nul part ce que vous cherchez si désespérément …
Morgrit soupira mais l’homme en tunique ne lui laissa pas le temps de parler.
– Néanmoins, c’est ici que je l’aie trouver.
Le roi releva vivement la tête, le regard vif et intéresser. Il jeta alors un coup d’oeil a Arianne et se leva lentement avant de s’approcher.
– Elle ? demanda-t-il.
– Oui votre altesse, déclara le frère du roi, votre neveu s’apprêtait a jouer avec comme il a l’habitude de faire avec toutes les filles de cette ville, mais j’ai réussis a l’arracher de ses griffes avant qu’il ne puisse … disons l’utiliser.
– Je ne comprend pas … murmura Arianne en hoquetant de surprise.
Le prince Solis soupira pour la énième fois et partit en direction de la porte avec l’intention de la franchir.
– Je t’arrête directement mon fils, lui lança le roi, il est fort impoli de ta part de ne point saluer ta future épouse !
Le prince sursauta et se retourna. Arianne fronça les sourcils.
– Ma … fit le prince déconcerté.
Morgrit saisit la main de la jeune fille et la posa délicatement dans la paume de son fils.
– Oui, tu m’as bien entendu. Cette jeune fille sera un jour ta femme.
Les deux jeunes gens regardèrent interloquée le roi qui souriait.
– Mais, bégaye Solis en se dégageant, c’est hors de question ! Je n’épouserais pas une putain !
– Cette jeune demoiselle n’est point une de ces putains de ville dont tu as fait la connaissance chez ton stupide cousin, l’interrompis son oncle, elle est encore pure et le principale est qu’elle vient de la campagne !
– Une paysanne ? hurla Solis, de quelque affront dont vous voulez me doter, jamais vous n’auriez pu faire pire ! Je suis prince, fils du roi et vous voulez me marier a une misérable paysanne ?
– Oui, et en tant que père et roi j’ai décider que tu l’épouseras, lui dit Morgrit, réfléchit un peu Solis ! Le royaume est en crise, les paysans se révoltent, ils sont mécontents ! Je suis vieux et le temps pour moi est compter, je ne voudrais pas te laisser un royaume dans une si mauvaise situation.
Il posa sa main sur l’épaule d’Arianne.
– Mais si tu te mariais avec une paysanne, tu pourrais apaiser ces tensions. Ils se sentiraient mieux et les révoltes cesseront peut-être … Et puis, avoue-le, ce mariage pourrait t’être bénéfique ! Regarde-la ! N’est-elle pas jolie ?
– Mais père ! protesta le prince, je ne veux pas de mariage avec cette … gueuse ! Je suis un prince, je suis votre fils !
– Et en tant que fils tu te dois de m’obéir, dit le roi inflexible, tu l’épouseras. Un point c’est tout.

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