Plusieurs jours déjà s’étaient écouler depuis son arrivée au château royale mais pas un seul n’avait passer sans qu’Arianne ne sente le regard d’Helori partout ou elle allait. Pas une seule seconde, pas un seul instant. Même quand elle arrivait dans ses appartements, le souvenirs de la visite du cousin du prince la rendait paranoïaque. Il pouvait tout aussi bien revenir … La jeune fille passait donc ses journées les plus possibles entourée de ses nouvelles dames de compagnie et de la comtesse de Vaulneroid, la très respectable Dame Cassandra. Aussi, durant le temps qu’elle passait avec cette dernière, Arianne apprit qu’elle avait le droit a une dame de compagnie qu’elle pourrait choisir elle-même … Apres avoir longtemps réfléchit, elle choisit enfin. La jeune fille n’avait pas beaucoup d’amies, même a la campagne, mais elle connaissait une femme, une seule, qui avait été pour elle comme une soeur, protectrice et gentille.
– Je ne suis pas sure que ce choix soit très … judicieux, lui confia Dame Cassandra.
– Je serais reine un jour, la coupa Arianne, alors comment pensez-vous que je réagirais lorsqu’une fois couronnée, le souvenir de ce refus de votre part me reviendra ?
Il était dangereux de menacer la comtesse, mais Arianne tenait absolument a ce qu’elle ait cette dame de compagnie. Apres un regard noir, la femme accepta d’aller chercher cette nouvelle dame de compagnie. Enfin ! Arianne pouvait enfin reprendre un peu le contrôle de sa vie …

Le lendemain, Marie arriva au château accompagnée de Dame Cassandra et escorter de plusieurs gardes. Ca avait du être un choc pour la femme que d’être mander au château du Roi, mais Arianne et elle avaient été si durement séparées le jour de son enlèvement que la jeune fille avait eu peur qu’il ne lui soit arriver un malheur. Maintenant elle était rassurer de la voir et elle soupira de soulagement. Lorsqu’elle fut devant la putain, elle hésita a s’avancer. Marie lui en voulait-elle ? Peut-etre qu’elle n’avait pas voulu venir ici ?
– Arianne ? fit la femme en ouvrant des yeux surpris, c’est bien toi ?
La jeune fille sourit.
– Laissez-nous, ordonna-t-elle.
Une fois qu’elles furent seules, les deux femmes se jetèrent dans les bras l’une de l’autre. Arianne fut rassurer. Marie ne lui en voulait pas …
– Mais … Je croyais que tu étais morte ! s’exclama Marie en s’écartant, quand ces brutes sont passées … on a toutes crues que …
– Ce n’est pas grave, la rassura Arianne, c’est du passer, tout s’est très bien arranger. Mais et toi ? Comment vas-tu ?
La jeune fille observa la femme. malgré les vêtements loqueteux et aux couleurs passées, c’était la meme Marie que la derniers fois, avec son sourire malicieux, ses yeux observateurs et ses belles boucles brunes.
– Rien de neuf, mais toi ? lui demanda Marie, comment es-tu arriver a … ça ?
– Oh c’est une très, très longue histoire, sourit Arianne en l’entrainant vers un petit salon.

Après lui avoir raconter toutes les aventures depuis leur séparation, Arianne attendit la réaction de la jeune femme.
– Tu vas être reine ? s’exclama Marie, on entendait les rumeurs qu’une paysanne deviendrait l’épouse du prince, mais … toi ?
– Oui …
– Et tu veux que je devienne ta dame de compagnie ? Mais je suis une putain Arianne ! Une putain qui serait une dame de compagnie ?
– Tu es bien plus qu’une putain comme tu le dis, lui expliqua Arianne, tu as de l’éloquence, tu devines tout et tu es pour moi comme une grande soeur. Veux-tu devenir ma dame de compagnie ? Je te traiterais comme mon égal et je te jure de te protéger du mieux que je le peux avec mon nouveau titre … tout ce que je souhaite, c’est une personne de confiance, pas ces espèces de poules imbues d’elles-meme qui sont choquées au moindre mot de travers !
Marie sourit.
– Il faut que tu saches que ta réputation sera …
– Je me contrefiche de ma reputation, la coupa Arianne, tout ce que je souhaite, c’est ta présence a mes coter.
Marie semblait hésiter. La jeune fille savait bien que le choix pour une fille du peuple comme elle était difficile. Surement était-elle au courant des complots du château et des salauds qui y étaient présents. Un tel changement dans sa vie …
– J’accepte, dit-elle néanmoins, je serais ton égale pas ta bonne a tout faire.
– Mon égale, sourit Arianne en lui serrant la main, oh Marie ! Je suis tellement heureuse !

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