Le sifflement quotidien retenti, suivi de près par l’explosion de lumière rougeoyante qui traversa la ville en ondulant entre les habitations, telle une onde de choc visible.
Le calme revint l’instant d’après, comme si de rien n’était.
J’observais le phénomène du toit de l’appartement. Quant bien même ce signal symbolisait la fin de la liberté pour les moins de 21 ans – dont je faisais malheureusement partie – il me plaît toujours de getter la mise en œuvre du couvre feu. Comme si je défiais ce dernier.
En outre, je ne respectais que rarement la règle du couvre feu ; je gardais donc mon libre arbitre sur ma vie.
Cela fait exactement 3 ans que les dirigeants de la ville en ont décidé ainsi. Pour cause de « meurtres en chaîne ». En même temps, lorsqu’on se vente d’être la ville qui accueille le plus de E.S – j’entends par là les Êtres Surnaturels – il ne faut pas s’étonner que les cadavres jonchent les ruelles. Enfin, il faut croire que cela n’a pas traversé l’esprit de notre cher maire avant d’autoriser officiellement la cohabitation entre E.S et humains dans sa ville.
Toulouse est classée comme la première grande ville de France à les accueillir, après Paris. Une question de mode, paraît-il.
Quoi qu’il en soit, il est vrai que les morts se sont tout de même sacrément réduits depuis la mise en place du couvre feu. D’autant plus qu’il est bien respecté, les parents n’autorisent plus du tout leurs enfants à sortir et seuls les adultes avertis et conscient de leurs actes se risquent à se balader la nuit.
Pour ma part, je trouve la règle des 21 ans stupide, simplement parce que je me considère suffisamment grande pour décider de mon sort. Après tout, en France nous sommes dit « adultes » par la loi à 18 ans, alors pourquoi diable mettre la limite si haut ? Non contente d’avoir à peine 20 ans, je trouve ça culotter de m’empêcher de sortir parce que je suis née en fin d’année.
J’habite un quartier tranquille, sans violence, sans trop de psychopathe ni de dealers. Je dirais même que nous avons peu de E.S dans le coin. Je ne risque donc pas grand chose ; hormis peut-être me tordre la cheville avec des talons…
Pour résumé, leur putain de couvre feu ils peuvent se le carrer où je pense, si je veux sortir, je sors. CQFD.
Et le fait que je n’ai pas le droit n’y change rien. Qui s’en soucie ? Mon frère ? Il travaille quasiment toutes les nuits. Mes parents ? Ils ne vivent plus avec nous depuis longtemps et les chances qu’ils fassent une visite imprévue en pleine nuit sont infimes, voir inexistantes.
En fait, les seuls qui pourraient m’en empêcher sont les Gardiens. Ils sont comme des flics, sauf qu’ils ont la capacité de tenir tête aux E.S. Soit parce qu’ils en sont, soit…. parce qu’ils sont des humains particuliers, comme ma famille par exemple.
J’entends par là qu’ils ont des « capacités », voyez vous. Je ne parle pas de supers pouvoirs. Non, rien de tel ; plutôt quelque chose dans le style sens ultra-développés, un truc dans ce genre là.
Je n’ai malheureusement pas la chance d’en faire partie. Moi je suis classée dans la case « Sensitif ». Une classe inclassable, en somme.
Chaque individu est unique en lui-même, mais ce qui ressort le plus chez nous, c’est une immunité partielle voir totale contre les pouvoirs des méchants. Les méchants Vampires, les méchants Garous, les méchantes Goules, Sorciers et j’en passe.
En outre, nous sommes capables de les « ressentir », de les voir, repérer où ils sont et plus rarement, ce qu’ils sont. Cela dépend de leurs pouvoirs, de leur vieillesse et de leur capacité à se mouvoir parmi les humains.
Mais que les choses soient claires. Bien que nous soyons particuliers, les Sensitifs restent des humains. Nous ne restons pas vivant plus longtemps que la moyenne, nous ne bouffons pas les autres humains non plus. En bref, on est aussi normaux que n’importe qui. Presque.
Ne pensez pas que parce que je suis une Sensitive je suis forcement une fane des E.S. Il est vrai que je passe mon temps à fréquenter le bar d’un Vampire – et qui dit bar de Vampire, dit bar à vampire – appelé « Chopes Hagogo » mais je ne suis pas une Fan V pour autant.
Les Fan V sont de la mauvaise graine. Il ne faut pas les fréquenter si on veut garder une santé mentale.
Non seulement ils sont prêt à tout pour leurs chers E.S, mais en plus ils sont extrêmement susceptible, jaloux, possessif et comme si ça ne suffisait pas ils ne possèdent aucun humour. En clair, bien pire que de la racaille : je les évite comme la peste.
J’ai eu davantage d’ennuis avec eux qu’avec ceux qu’ils vénèrent, c’est dire !
Toujours est-il que je ne suis pas raciste des E.S pour autant. En réalité, il y a quelque chose chez eux tous qui me fascine – pas au point d’en devenir accro – et c’est cette attirance qui m’incite à sortir la nuit malgré l’interdiction.
Mais je ne suis pas folle ; je ne vais jamais loin et ne fréquente pas les quartiers à risque. Faut dire que mes escapades restent incognito.
Enfin, incognito… autant que mon apparence le permet. Je n’ai pas la prétention d’être une séduisante jeune femme dont le physique avantageux lui ajoute quelques années supplémentaires. Je me dois de tout miser sur le fait que je fais la vingtaine d’année. Mais je ne pense pas duper tout le monde. Drei, par exemple, le barman Vampire.
Je suis persuadée qu’il se doute de quelque chose, mais comme il ne m’a jamais adressé la parole… en fait, je ne l’ai même jamais entendu prononcé un mot. Pas même pour donner la note.
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Edit : Finalement j’ai posté le chapitre 2 ! Je vous souhaite une bonne lecture si vous poursuivez mon histoire ♥
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