— Retourne-toi !! Dit l’homme, et colle-toi face au mur les mains bien en évidence !
L’agresseur était un colosse, un visage comme taillé à la serpe, un nez épaté comme s’il avait pris une porte en pleine face et une énorme balafre courrait de sa tempe jusqu’à son menton, ce qui le rendait plus hideux encore.
En secret, Jules le maudit et l’insulta de tous les noms d’oiseaux qui lui venaient à l’esprit. Soutenant le regard de l’inconnu, il remarqua que celui-ci commençait sérieusement à s’impatienter. Jules décida donc de lui obéir. Il aurait pu se rebeller et attaquer l’inconnu, mais le couteau qu’il tenait dans sa main avait eu raison de sa volonté. Il n’avait aucune envie de mourir aujourd’hui. L’homme s’approcha et le fouilla de la tête au pied pour le déposséder de tous ses biens. Heureusement pour lui, Jules n’avait pas grand-chose dans ses poches, à peine quelques piécettes.
C’est à ce moment que, du coin de l’œil, il vit son meilleur ami qui sortait à son tour du forgeron.
— Nicolàs, aide-moi !! Cria-t-il.
Quand Nicolàs tourna la tête, une vision d’horreur s’imposa à sa vue. Son meilleur ami était en train de se faire agresser par un inconnu armé d’un couteau. Sortant de sa torpeur, il commença à avancer pour secourir son ami d’enfance.
Il n’avait même pas fait trois pas que l’agresseur fit pivoter Jules dans sa direction et, d’un coup sec et plein de sang-froid, lui trancha proprement la gorge. L’assassin le regarda ensuite avec un rictus satisfait puis partit en trombe et disparu quelques secondes plus tard au coin de la ruelle. Nicolàs rejoignit son ami qui agonisait dans une flaque de sang qui ne cessait de croître de secondes en secondes.
–Nicolàs, c’est toi ? Murmura Jules, les yeux fermés et les dents serrées de douleur.
–Oui c’est moi, ne t’inquiète pas mon ami, ce n’est pas aujourd’hui que tu mourras, je t’en fais le serment.
Jules toussa et cracha un filet de sang. Il était déjà très pâle et ses chances de survie était minimes, constata Nicolàs avec tristesse.
–Je te vengerai mon frère, je jure que j’attraperai cet homme et que je le l’étriperai de mes propres mains !
–Non, il ne faut surtout pas, promet moi que tu ne feras rien et que tu n’essayeras pas de chercher cet homme. ( Jules mit quelques secondes avant de continuer.) Je suis vraiment désolé Nicolàs, j’ai fait quelque chose que je n’aurais pas dû faire.
— Quoi donc ?
— Fuis… ( son ami laissa échapper un nouveau filet de sang.) Pars loin d’ici tant qu’il est…
Jules ne finis pas sa phrase et son visage se détendit.
— Jules, dis-moi donc ce qui se passe !! implora Nicolàs.
C’était trop tard, il avait rendu son dernier soupir…
Son visage, qui quelques secondes plus tôt était déformé par la douleur, n’avait maintenant plus aucune émotion, figé dans la mort. Nicolàs resta un long moment assis à côté du corps de son ami.
Cela n’était pas juste, Jules était une personne sans histoire et quelqu’un de vraiment bien. Toujours là à prendre soin des autres sans se soucier de lui. Il passait son temps à régler les problèmes des autres, n’hésitant pas à s’attirer lui-même des ennuis et ce, sans jamais rien demander en retour. Nicolàs avait vraiment vécu une longue et belle amitié à ses côtés. Ils se connaissaient depuis qu’ils étaient nés et ne s’étaient jamais quittés. Ensemble, ils avaient fait les quatre cents coups à leurs parents et avaient suivis exactement le même parcours scolaire, allant même jusqu’à toujours travailler ensemble dans leurs petits boulots. Quand un se faisait refouler d’un travail, l’autre le suivait et refusait le poste, n’acceptant pas de travailler sans l’autre. Dans leurs familles, on les surnommait d’ailleurs les inséparables. Cela n’était pas très original comme surnom, mais c’était exactement le mot qu’il fallait pour qualifier leur relation. Toujours fourré l’un chez l’autre quand ils étaient petits, leur jeu favori consistait à chasser les poulets, ce qui pouvait les amuser pendant plusieurs heures. Ensuite, quand ils avaient grandis, ils avaient changés de distraction, passant aux duels à l’épée de bois et les concours de tir à l’arc. Dans ces deux domaines, Jules avait très nettement l’avantage sur son ami qui n’avait pas de très bonne disposition pour ces disciplines. Malgré cela, Jules ne l’avait jamais regardé de haut. Au contraire, chaque jour il avait aidé son ami à s’améliorer et il avait passé des heures et des heures à essayer de le faire progresser, mais sans succès. Malgré tous ses efforts, il ne s’était pas vraiment améliorer, bien au contraire. Il avait même eu l’impression qu’en grandissant et qu’en prenant de la taille et du poids, ses réflexes s’étaient émoussés et alourdis et était devenus de plus en plus lents. Pourtant il n’avait que vingt-trois ans !! Et la condition physique d’une personne âgée…
Maintenant, cette belle amitié était terminé et cela à cause d’un tueur sans foi ni loi. Cela était tellement injuste que cela ne se finisse ainsi ! Les deux jeunes gens avait toujours rêvés de vivre une grande aventure tous les deux, de parcourir le monde et découvrir toutes les merveilles que la terre avait mis à leurs disposition !
Passant outre le conseil de son ami, Nicolàs voulut déplacer le corps mais fut très vite forcer d’y renoncer. Il fallait dire que Jules pesait son poids !! Il faisait bien une tête de plus que lui et avait les épaules beaucoup plus large. Oubliant l’idée de le déplacer, il décida à contrecœur de le laisser là le temps qu’on le découvre, même si cela lui fendait l’âme. Merlitt était un petit village et il ne doutait pas que quelqu’un découvrirait le corps.
Il décida donc de partir et de rentrer chez lui. Pour l’instant, son seul souhait été de mettre le plus de distance possible entre cette maudite ruelle et lui. Sur le chemin, il se força à se calmer. Son cœur était rempli de haine et la chasser ne serait pas chose aisé, l’image de Jules la gorge grande ouverte ne cessait de le hanter.
Quand il arriva enfin chez lui, il se coucha sans même manger ni se déshabiller. Mais sa nuit fit de courte durée. Dès qu’il fermait les yeux, les événements de la journée s’imposait à lui. Il revoyait son ami gisant par terre, le visage déformé par la douleur. Il revoyait aussi le visage de l’assassin et le rictus qui c’était formé sur son visage au moment où il réalisait son forfait, comme s’il avait été… content. Et puis, les dernières paroles de Jules le tourmentaient aussi un peu. Que voulait-il dire quand il l’avait prié de fuir ? Et qu’est-ce qu’il n’aurait pas dû faire ? Le fait que Jules soit si énigmatique au moment de mourir intriguait Nicolàs. Habituellement, les deux jeunes hommes se disaient toujours tout et ils n’avaient aucun secret l’un pour l’autre.
La mort de Jules était vraiment arrivée au plus mauvais moment imaginable. En effet, à peine quelques semaines plus tôt, le père de Nicolàs avait lui aussi rendu l’âme, succombant à une longue et douloureuse maladie. Cela était plus qu’il ne pouvait en supporter.
Après des semaines passées à pleurer son père, il avait décidé, pour faire le deuil, de trouver un travail chez le forgeron. Il avait bien entendu entraîné son ami avec lui et c’est ensemble qu’ils s’étaient rendus tous les deux à l’atelier du forgeron en espérant se faire embaucher. L’entretien avait duré un peu plus d’une heure et ils avaient finalement été engagés et avaient rendez-vous le lendemain à la première heure pour débuter.
Jules devant aller quelque part, il était donc partit quelques minutes avant lui. Ce qui lui avait été fatal. Nicolàs lui, était resté discuter un peu avec le forgeron. Si seulement son ami était resté quelques minutes plus tard et qu’ils étaient partis ensemble, peut-être cela ne serait jamais arrivés ? Ou bien alors serait-il mort tous les deux ? Il n’en savait rien et ne le saurait sûrement jamais.
Comment aller réagir les parents de Jules ? Leur fils était tout ce qui leur restait et ils seraient dévastés d’apprendre sa mort. Il serait donc judicieux d’aller leur apprendre lui-même la terrible nouvelle et il s’acquittera dès le lendemain de cette lourde tâche. Même si cela ne l’enchantait guère, il valait mieux qu’ils l’entendent de lui et puis, il les connaissaient depuis des années et il ferait tout pour leur rendre l’épreuve la moins pénible possible.
Le matin, quand le soleil se leva, il était réveillé depuis longtemps. A vrai dire, il n’avait quasiment pas fermé l’œil de la nuit, deux heures à peine. C’est donc avec difficulté qu’il se leva et commença à se préparer pour son premier jour de travail. Autour de lui, la maison lui paraissait sombre et… différente. Il y avait vécu toute sa vie et il était même né dans la chambre qu’il occupait actuellement. Il en connaissait donc chaque recoin. Petit, son passe-temps favori était de jouer à cache-cache en compagnie de son ami Jules… Jules, le simple fait de repenser à lui lui fit remonter tous les événements de la veille à la surface. Il les chassa de son esprit et continua de se préparer pour ne pas arriver en retard pour son premier jour. Une fois lavé et habillé, il prit un petit déjeuner en vitesse et partit en trombe. Sur le chemin, il fit un petit détour pour ne pas repasser devant la ruelle.
Quand il arriva devant son lieu de travail, il n’y avait encore personne. Il attendit donc, adossé contre le mur de l’atelier. Après quelques minutes à regarder les passants déambuler devant lui, il vit enfin le forgeron arriver tranquillement en sifflotant.
–Vous êtes bien en avance, dit celui-ci quand il l’aperçut enfin.
–C’est mon premier jour, il le fallait bien.
–Très bien, et votre ami n’est pas encore arrivé ?
–Non, répondit Nicolàs distraitement.
–D’accord, suivez-moi.
Le forgeron passa devant lui et ouvrit la porte de l’atelier avec la clef qu’il avait accroché à sa ceinture. Une fois rentré, il le guida jusqu’à son bureau qui se trouvait au fond du bâtiment. Le devant était consacré à l’entreposage des matériaux, le rangement des produits finis et l’atelier où était installé l’enclume, la forge et tous les outils dont avait besoin un forgeron. Le sol et les murs, quand ils étaient visibles, étaient couverts de suie mélangé à de la poussière, ce qui n’avait rien d’étonnant vu le débit de travail que fournissait le forgeron. Le bureau quant à lui, parfait contraste avec le reste du bâtiment, était d’une propreté étonnante. Tous les dossiers de commandes étaient parfaitement rangés dans leur étagères, le bureau était tout aussi bien rangés et minutieusement organisés et il n’y avait pas l’ombre d’une poussière dans toute la pièce.
On aurait presque pu manger sur le sol.
Le forgeron lui ayant déjà expliqué les tâches qu’il avait à faire, il se mit immédiatement au boulot. Il était chargé de gérer les arrivées et les sorties de matériaux, la livraison des produits finis et enfin de veiller au bon rangement de l’entrepôt.
Cela faisait déjà une heure qu’il avait commencé quand le forgeron vint le voir, l’air dubitatif.
–Dites-moi, vous n’avez toujours pas de nouvelle de votre ami ?
Un petit silence s’ensuivit pendant lequel Nicolàs décida de ne rien dire au forgeron.
–Non toujours pas, dit-il en espérant que cette réponse suffirait à son employeur.
–Et vous ne sauriez pas ce qui lui est arrivé par hasard ?
–Non je ne sais pas, peut-être à t-il oublié qu’il commençait aujourd’hui, éluda le jeune homme.
–Je saurais m’en souvenir, grogna le forgeron en regagnant son atelier.
Avoir dû mentir au forgeron lui avait arraché la gorge, mais il n’était pas prêt à en parler avec quelqu’un, la blessure de son âme était encore trop à vif. Il se remit donc tout de suite au travail.
Il était en train mettre un peu d’ordre dans des matériaux qui venait juste d’arriver quand une idée lui traversa l’esprit. Quelqu’un avait-il découvert le corps de son ami ? Ou alors était-il resté à la même place ? Il n’en savait rien mais cette idée le tourmenta toute la matinée. Quand il se posa pour manger, il ne put s’empêcher de penser encore une fois à Jules. Il se dépêcha donc de finir son repas et de se remettre au travail.
A la fin de la journée, il passa dans le bureau du forgeron pour récupérer sa paye puis sortit de l’entrepôt. Il lui tardait vraiment de rentrer chez lui. Mais tout d’abord, il tenait à aller vérifier ce qu’il était advenu du corps de Jules. La ruelle étant attenante à l’entrepôt, il ne lui fallut que quelques secondes pour arriver sur place. Quand il arriva, il eut un soupir de soulagement, le corps n’était plus là.
Il s’apprêtait à partir quand tout d’un coup, il tomba à genoux et se prit la tête à deux mains. Il se mit alors à crier comme si on lui enfonçait un millier d’aiguilles dans la chair. Autour de lui, le monde semblait tourner à une vitesse folle, brouillant sa vue et tous ses autres sens. Très vite, il n’eut plus conscience d’où il était, comme s’il était perdu dans l’espace-temps. Etait-il encore dans le monde des vivants ? Ou alors était-il passé dans le Royaume-Sans-Nom ? Il se posait encore la question quand le monde cessa soudainement de tourner et tout redevint normal.
Le souffle court et les membres endoloris, Nicolàs essaya de se relever, en vain. Se résignant, il releva les yeux et se crut ramener dans le passé, un passé très douloureux et encore à vif… Il n’était plus dans la ruelle, mais dans une salle éclairée par la lumière que fournissait la seule fenêtre présente. Il reconnut tout de suite une des pièces de sa maison. Ce n’était pas n’importe quel pièce, c’était celle où son père avait agonisé pendant des mois et des mois.
Tout d’un coup, il vit son père allongé sur son lit de mort au fond de la chambre. Quand il put enfin se relever, il s’approcha du lit où celui-ci gisait. Il était en train de le contempler depuis quelques secondes quand son père ouvrit brusquement les yeux, attrapa Nicolàs par le col de sa chemise et l’attira vers lui.
–Les gens que tu croyais connaître ne sont pas ceux qui tu crois, il ne te reste désormais plus qu’une solution. Fuis mon enfant et tu auras la vie sauve, ignore mon avertissement et tu connaîtras la souffrance.
Sur ces mots, le mort retomba avec lourdeur sur le lit. Puis la terre se remit à tourner sur elle-même et le phénomène cessa au bout de quelques secondes.
Quand tout revint à la normale, Nicolàs haletait encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Après quelques minutes et ayant retrouvés ses esprits, il se releva et courra à n’en plus finir. Une fois qu’il estima avoir mis assez de distance entre lui et la ruelle, il s’arrêta pour se calmer avant de se rendre chez les parents de Jules.
Il repensa à la scène qu’il venait de vivre. Revoir son père quelques semaines après sa mort était assez bouleversant en soi, mais en plus le voir se réveiller et lui parler l’avait profondément troublé. Et que dire de l’avertissement que celui-ci lui avait transmis ? Cela faisait la deuxième fois en deux jours qu’on lui conseillait de fuir. Mais la mise en garde ne s’arrêtait pas là, il avait aussi annonçait que ses proches n’était pas ceux qu’il croyait. Mais quels proches ? A vrai dire, depuis la mort de son père, son seul proche était Jules. Cet avertissement avait-il un lien avec ce qu’avait dit son ami la veille quand il s’était excusé d’avoir fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû faire ? Il n’en savait rien mais cela l’intriguait au plus haut point. Jetant un coup d’œil autour de lui, il reconnut le quartier du marché, ce qui n’était pas très loin de sa destination.
Quand il arriva enfin chez les parents de Jules, il frappa à la porte mais n’obtint aucune réponse. Il insista ainsi pendant plusieurs minutes mais n’eut pas plus de succès. Il trouvait cette absence de réponse surprenante. En effet, il y avait toujours au moins une personne dans la maison et ne pas répondre quand on frappait à la porte ne faisait pas partie de leurs habitudes. Il décida donc de rentrer et ouvrit la porte, s’étonnant au passage que celle-ci soit ouverte. Si le fait qu’il n’y ait personne été déjà intriguant, qu’ils soient partis sans fermer la porte était encore plus mystérieux.
Quelque chose ne tournait pas rond…
Il pénétra dans la maison et appela plusieurs fois les parents de Jules sans obtenir la moindre réponse. Il fit un tour du propriétaire et ne trouva personne. Quand il s’arrêta devant la chambre des parents, il eut soudain un doute. Et si les parents de Jules étaient juste endormis et qu’ils aient simplement oubliés de verrouiller la porte ? Non, ils l’auraient entendus les appeler. Il hésita quelques secondes puis décida finalement de rentrer.
Il inspirât un bon coup puis ouvrit la porte…
Le spectacle qui s’offrit à lui était vraiment insupportable. Il mit sa main devant sa bouche grande ouverte de stupéfaction. Les parents de son ami était pendus par les pieds par une corde tenu par un crochet planté dans le plafond. Il imagina la douleur qu’ils avaient dû ressentir, être pendu de cette manière était la façon de mourir la plus horrible qui soit. Peu à peu, le sang affluait au cerveau pour finir par le noyer complètement dans d’atroces souffrances. Il n’eut pas le temps de réagir quand il entendit des personnes entrer dans la maison. Quelques secondes plus tard, quatre soldats débarquèrent dans la chambre et dégainèrent leurs épées.
–Le voilà, ne le laissez pas s’échapper !! Cria un des soldats, jeune homme il serait préférable pour toi de ne pas faire de bêtises et de nous suivre tout doucement. Il serait vraiment bête pour toi d’aggraver ta situation après tes exploits d’aujourd’hui, continua-t-il tout en regardant les pendus.
–Ce n’est pas moi, je viens juste d’arriver ! tenta de se défendre Nicolàs.
–Tu auras tout le temps de te t’expliquer devant le futur roi. Allez ! Maintenant suis nous.
Voyant la fenêtre ouverte sur son côté droit, Nicolàs ne réfléchit pas et s’engouffra dans cette ouverture. Par chance, les soldats, trop sûr d’eux, n’avaient pas pensé qu’il s’enfuirait et n’avait donc pas pris les précautions nécessaire pour l’en empêcher. Courant à toutes vitesse, il s’éloigna de la maison. Derrière lui, il entendit les soldats qui avaient réagi à la vitesse de l’éclair sortir de la maison en trombe et se mettre à sa poursuite. Il sortit par la porte Nord du village puis s’élança vers la forêt et y sema ses poursuivants. Il s’arrêta, mangea puis se coucha. Au milieu de la nuit, un inconnu débarqua et mis sa main sur la sienne…
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