Marine était occupée à préparer son déjeuner quand on sonna à la porte d’entrée.
Elle alla ouvrir. Deux livreurs attendaient sur le seuil avec un grand carton. Ceux-ci devaient avoir plus ou moins le même âge. L’un était assez fort, il avait un badge l’identifiant au nom de Tom Barrens et l’autre excessivement maigre, Nick Seeland.
Barrens tenait une liste qu’il regarda puis tournant son regard vers marine :
– « Bonjour. Mademoiselle Cartage ? »
– « Oui. »
– « Nous avons un paquet pour vous, où pouvons-nous le mettre ? »
– « Au salon, s’il vous plait. Suivez-moi. »
Elle leur montra le chemin. Ils passèrent dans le couloir en longeant les escaliers menant aux chambres. Ils entrèrent par la deuxième porte sur la gauche du couloir.
Dans le salon, se trouvait sur la gauche, une porte menant à la salle à manger. A côté, la télévision était mise sur une commode. Au centre de la pièce, une table basse était sur un tapis lui-même entouré de fauteuil. A droite, se trouvait une grande fenêtre qui donnait sur le jardin à l’arrière de la maison. Et enfin, dans le fond de la pièce, se trouvait une vieille armoire datant encore de sa plus tendre enfance.
– « Vous pouvez le déposé ici, contre le fauteuil. » dit marine aux livreurs.
Ceux-ci s’exécutèrent.
– « Merci, messieurs. »
Marine les raccompagna à la porte, signa le registre et leur souhaita une bonne journée.
Une fois la porte refermée, elle se rendit dans sa cuisine pour déjeuner.
Une heure s’était écoulé depuis la livraison quand elle se rendit à nouveau au salon.
Ou allait-elle mettre le miroir ? Et puis pourquoi le garder ?
Elle l’avait acheté sans vouloir de lui après tout.
Non, elle allait le garder. Mais où le mettre ? A la place de l’armoire ?
Non, elle ne pouvait se résoudre à se débarrasser de cette vieille armoire. Trop de souvenir.
« Si, retire l’armoire »
Cette voix dans sa tête comment avait-elle pu l’oublier ?
S’était-elle qui lui avait fait acheter le miroir.
Mais la voix avait raison, l’armoire était vieille. Et puis le miroir serait mieux là.
Elle s’approcha de l’armoire et la vida. Il n’y avait que de vieilles bricoles. Marine les mit dans des cartons et les descendit à la cave.
Une fois l’armoire vide, elle entreprit de la déplacer. Malheureusement, elle était trop lourde.
Que devait-elle faire ? Demander de l’aide aux voisins ?
Non, elle ne s’était jamais entendu avec les autre habitent de la rue.
La plupart sont des alcooliques quant aux autres, ils la regardent de travers à chaque fois qu’elle les croise.
Elle ne pouvait pas non plus détruire l’armoire, ça lui ferait trop mal.
« Tu dois la démonter, pas forcément la réduire en miette. »
Encore cette voix, mais elle avait raison.
Marine retourna à la cave et prit différent tournevis dans les outils de son père.
Elle démonta l’armoire et empila les planches dans un coin de la cave.
Il y avait désormais assez de place pour le miroir.
Marine retira le carton qui protégeait le miroir.
Elle l’accrocha au mur. Contre toute attente, se grand miroir ne pesait pas plus qu’un pack de six bouteille d’eau de deux litres.
Une fois le miroir accroché, elle regarda son reflet.
Ses cheveux noir était coupé au niveau de ses épaules.
Elle avait encore le visage d’une adolescente.
Le soir était arrivé. Marine était en pyjama et s’apprêtait à se coucher. Demain, elle reprenait le travail. Fini les congés.
Elle était à sa fenêtre et voulu fermer le rideau quand elle aperçut une silhouette se tenant à côté d’un arbre, de sorte que l’éclairage de la rue ne permette pas de la distinguer complètement.
Encore un fou du quartier, pensa-t-elle.
Elle tira le rideau et alla se coucher.
Elle n’avait plus un seul souvenir de la voix qui avait l’aire de provenir de sa tête.
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