Marine se réveilla de bonne heure ce lundi matin.
Il était six heures trente. Elle reprenait le travail aujourd’hui.
Elle commença par prendre une douche et se brosser les dents. Elle s’habilla ensuite et prit son petit déjeuner. Pour finir, elle prépara ses affaires dans le salon.
Elle espérait que cette journée de reprise se passerait bien. Marine adorait son métier, le seul problème, s’était son patron et ses deux collègues. Elle ne s’entendait pas très bien avec eux.
« Tu peux démissionner dans ce cas. » S’était de nouveau cette voix dans sa tête. La voix, pourquoi l’avait-t-elle encore oublié ?
« Tu sais que j’ai raison, j’ai toujours raison. » La voix provenait de sa tête mais pourtant, son regard était attiré par le miroir.
« Aller écoute moi. » La voix était douce et lui inspirait confiance.
Son rêve était de devenir coiffeuse et elle avait réussi. Pourtant, elle avait très envie de démissionner. Et, c’est ce qu’elle allait faire.
Elle enfila son manteau, prit son sac à main, ses clef de voiture et sortit pour se mettre en route.
Dans sa tête, il n’y avait plus que l’intention de démissionner.
Elle arriva au salon de coiffure juste à l’heure d’ouverture.
Une fois à l’intérieur, elle ne fit pas trois pas que son patron, Jérémie Tront, l’accosta.
– « Alors mademoiselle Cartage, vous reprenez le travail aujourd’hui et vous êtes déjà en retard. » dit-il de sa voix grave.
– « J’ai à vous parler. » répondit-elle.
– « Non, je ne vous écouterait pas, vous commencer à travailler. »
– « Allez-vous faire voir ! » hurla-t-elle.
Ses deux collègues la dévisagèrent tandis que son patron restait bouche-bée.
– « Vous allez m’écouter ! » poursuivi-t-elle.
– « Si vous le prenez comme ça… » répliqua le patron d’un ton hésitant. Mais elle ne lui laissa pas le temps de continuer.
– « J’en ai marre de vous et vos commentaire débile à chaque fois que je fais quelque chose. Je vous remets donc ma démission. Envoyé moi tous les papiers, je ferais de même. Je ne veux plus vous revoir. »
Marine se dirigea vers la sortie et, en passant devant ses deux collègues, leur dit :
– « Vous non plus ! »
Elle sortit du salon de coiffure et se dirigea vers sa voiture.
Son patron sortit à son tour et se mit à lui hurler dessus.
– « Petite salope, je t’ai accepté ici quand tu étais dans le besoin ! Tu m’as fait un beau discours pour m’attendrir comme quoi être coiffeuse c’était ton rêve ! Tu m’as bien eu, pétase ! Ne vient plus pleurer chez moi pour que je te reprenne, tu m’entends ! Et plus chez aucun coiffeur d’ailleurs, je ferais en sorte que ton rêve ne se réalise plus ! Je dis ton rêve, mais tu m’as sans doute mentit ! »
Marine monta dans sa voiture et démarra en trombe.
Il avait raison, coiffeuse était son rêve et elle venait de jeter à la poubelle toute ses chance de l’accomplir car Jérémie Tront était très connu et influent dans le métier.
Les larmes lui montèrent aux yeux.
Pourquoi avait-elle fait ça ? Que lui avait-il prit, bon sang ?
Et elle pleura. Sa vision se brouilla. Elle dut se mettre sur le côté pour ne pas risquer un accident. Elle essaya tant bien que mal de se calmer. Lorsqu’elle y parvint, une demi-heure s’était écoulée. Une fois calmée, elle reprit le chemin pour rentrer chez elle.
Marine avait garé sa voiture devant chez elle et s’apprêtait à descendre lorsqu’elle vit un homme en face de chez elle, sur l’autre trottoir.
Il était près du même arbre que l’ombre qu’elle avait vu la veille au soir.
Marine sortit de la voiture et lui cria :
– « Qui êtes-vous ? »
– « Ne le laissez pas vous manipuler ! » lui dit l’homme.
Marine entendit un bruit de verre cassé venant de derrière elle et se retourna. Son voisin de droite venait de faire tomber une bouteille d’alcool sur le sol et elle s’était brisée.
– « Criez pas comme ça, vous ! » lui hurla-t-il.
– « Crie pas toi-même. » dit-elle entre ses dents.
– « Quoi ? » lui demanda-t-il. Il la regardait en louchant.
– « Rien monsieur Dansons, Désolé. »
Il retourna à l’intérieur en râlant.
Marine se tourna vers l’arbre ou se trouvait le mystérieux homme mais, celui-ci avait disparu.
Marine était sûr d’avoir déjà vu cet homme.
Elle passa le restent de sa journée à se demander ce qui avait pu lui prendre de démissionner, à pleurer et à se demander où elle avait bien pu voir l’homme.
Ce n’est qu’avant d’aller se coucher qu’elle s’en souvint.
S’était l’homme qui faisait scandale à la vente aux enchères.
La prochaine fois qu’elle le verrait tourner autour de chez elle, elle appellerait la police.
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