Bien des générations s’étaient succédées
Depuis la fin des guerres de glace.
Les Royaumes du Nord étaient pacifiés
Et leur reine farouche avait enfin cédé la place.
Après sa dernière est terrible défaite,
Elle avait disparu dans les brumes glaciales.
Alors les peuples du soleil célébrèrent une fête
Qui eu pour longtemps une saveur spéciale.
Les siècles de malheur et de mort étaient enfin terminés.
Ils avaient laissé la place à l’espoir par la victoire remportée.
Le temps passa
Les cendres refroidirent
Les plaines reverdirent
Et le monde oublia
Les peuples apaisés se vautrèrent dans l’opulence
Ils ne voyaient même plus leur chance.
Ils renièrent les dieux et leur firent offense.
La population augmenta
Les villes devinrent d’immenses cités
Peut à peut, les forêts reculèrent en perdant leur bois
Pour les derniers chasseurs, il n’y bientôt plus de gibier.
Dans le même temps, les sciences se développèrent
Des esprits éclairés inventèrent des machines pour se déplacer
Alors les chevaux devenus inutiles furent mangés.
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Les hommes parcoururent le monde avec la soif des conquêtes.
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Ils traversèrent les mers autrefois interdites
Ils envahirent les terres maudites.
Mais ils ne se rappelaient plus pourquoi,
Depuis longtemps, ils avaient perdu leur Foi.
Les anciennes valeurs de droiture et de courage
Avaient depuis longtemps disparues avec l’orage.
Seule en ces jours d’abondance, restait la cupidité.
L’humanité s’était lancé dans une course folle à la richesse,
Ne voyant pas que c’était justement là sa grande faiblesse.
La Terre n’était plus qu’un vaste terrain de jeu
Pour ses enfants devenus stupides et capricieux.
Les hommes perdirent le contact avec la nature
Ils oublièrent la vrai valeur de leur nourriture.
Ils pillèrent les forêts et les mers
Ils poluèrent jusqu’aux plus profonds déserts.Une brume tenace s’était installée au dessus des villes
Mais ils n’en virent pas venir le péril.
Les mers se vidèrent
L’eau devint amer
Les récoltes de ferment industrielles se firent plus maigres
Jusqu’au vin qui vira à l’aigre.
Alors des voix s’élevèrent,
Pour inviter les hommes à prendre consciences de la situation,
Mais les descendants des anciens rois les firent taire.
Ils ne voulaient rien changer, rien remettre en question.
Quitte à plonger le monde dans un enfer,
Ils se firent aveugles et sourds, murés dans leur obstination.
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Plongée dans cette affliction, les hommes ne virent pas venir un autre danger.
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Ils n’entendirent pas les sons de tambours lointains
Ils ne virent pas la fuite des oiseaux vers le sud,
Ni même les ruches se vidant de leurs essaims.
Personnes ne remarqua que l’hiver une année fut plus précoce.
Ils ne firent même pas attention à la rumeur féroce
Qui montait loin vers le Nord oublié.
Pourtant, c’était là que se jouait leur destinée.
Loin, très loin au delà des déserts glacés.
Ce n’est que lorsque les premières villes tombèrent
Que la rumeur enfin monta jusqu’aux grands ministères.
Ce fut la stupeur et l’incompréhension pour ces notables
Qui avaient tout oubliés des anciennes fables.
Il fut pourtant un obscure lettré
Que tous avaient pris pour un illuminé.
Il avait gardé par de vers lui
Des grimoires aussi vieux que la nuit.
Dans l’un d’eux il trouva l’explication
Qu’il soumis en lecture à une illustre commission.
Lorsque qu’il eu terminé, ils furent tous convaincus.
Une sombre terreur s’empara de leurs pauvres âmes.
En un éclair ils virent leur monde ravagé par les flammes.
La terrible Reine des Glaces était revenue….
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