La Fantasy, le Fantastique et la Science-Fiction sont les trois grands genres littéraires de l’Imaginaire. Si chacun a ses spécificités propres, quelques règles de base s’imposent pour tous. Découvrez ce qu’il faut savoir avant de se lancer de ce genre d’écriture !

3 règles de l’écriture de l’Imaginaire :

L’imagination avant tout :

Pour écrire de l’Imaginaire, comme son nom l’indique, la première chose est de savoir faire preuve d’imagination. Maintenant que l’on a enfoncé la porte ouverte, voyons ce que cela veut dire. Imaginer, c’est avant tout créer, un monde ou un univers, une atmosphère, des personnages et les règles qui régissent tout cet ensemble. En lisant de la Fantasy, de la SF ou du Fantastique, les lecteurs recherchent notamment une évasion par l’imaginaire. Et votre objectif, en tant qu’auteur, c’est avant tout cela : faire rêver vos lecteurs, faire en sorte que leur esprit puisse s’évader dans ce monde que vous avez créé. Et pour cela, la première condition est que vous-même ayez en tête cette notion de rêve et d’évasion. Par votre inventivité, vous devez stimuler l’imagination de vos lecteurs. L’imagination de l’auteur entraînant celle du lecteur : voilà le principe de base de l’écriture de l’Imaginaire !

Bien définir le genre :

La Fantasy, la Science-Fiction et le Fantastique répondent chacun à des critères particuliers. La Fantasy se déroule souvent dans un monde différent du notre, avec le plus souvent une dimension passéiste (médiévale notamment), faisant intervenir une dimension mythique et caractérisé généralement par une utilisation ou une présence de la magie. La science-fiction se fonde généralement sur ce que pourrait être le futur, à plus ou moins longue échéance, avec une dimension plutôt rationnelle (la SF fait rarement intervenir l’inexpliqué). Quant au fantastique, c’est le surnaturel intervenant dans le réaliste, l’apparition ou la présence de phénomènes étranges, surnaturels ou inexpliqués, dans un monde rationnel et généralement proche du notre. Il est important de bien définir dans quel genre vous vous lancez. Les genres peuvent à l’occasion se chevaucher mais évitez de trop les mélanger, vous risqueriez de déplaire autant aux adeptes d’un genre qu’aux adeptes de l’autre !

La liberté dans l’art :

La troisième règle, au fond… c’est qu’il n’y pas de règle ! Du moins, dans la structure. La littérature de l’Imaginaire a ceci d’exaltant qu’elle est déclinable sur a peu près toutes les formes de littératures. Si le roman est traditionnellement la forme la plus utilisée, la nouvelle ou plus souvent, le recueil de nouvelles marchent également très bien. La poésie, voire le format de journal, peuvent même être envisagés ! De même, 1ère personne, 3ème personne, à plusieurs voix, voire mélangeant les deux, toutes les formes de narration fonctionnement. L’essentiel est d’être créatif, original, tout en restant cohérent. Pas de structure fixe donc, ni longueur imposée, l’Imaginaire, c’est la liberté de création !

3 conseils pour écrire de l’Imaginaire :

Surprenez vos lecteurs :

En Fantasy, comme en SF ou en Fantastique, les récits sont pléthoriques. Les lecteurs ont donc l’embarras du choix ! Pour attirer leur attention, il vous faudra être originaux, surprenants, novateurs… bref, il faut que vous étonniez ! Que ce soit par votre univers, votre intrigue, votre manière d’écrire, peu importe, l’important est de se distinguer. Fort heureusement, l’imagination n’ayant pas de limite, vous avez tout à fait la possibilité encore d’être originaux, malgré tout ce qui a déjà été fait !

Donner de la personnalité à votre récit :

L’Imaginaire, s’il est mal maîtrisé, peut vite tomber dans le gnangnan ou dans la pâle copie. Pour éviter cela, il est important de donner du relief, de la personnalité à votre récit. Cela passe d’abord par les personnages. Donnez du caractère à vos personnages, travaillez les dialogues et les réparties. Des personnages marquants donneront du corps à votre récit. Travaillez aussi sur la crédibilité des situations, l’alternance de passages dramatiques et de phases plus euphorisantes, voire épique, et saupoudrez d’humour (sans trop en mettre, sauf si c’est l’objet de votre récit).

Créer votre style :

Toujours dans l’optique de vous différencier du lot, tâchez, au fur et à mesure de votre écriture, d’élaborer votre style personnel, dans l’écriture comme dans la manière d’aborder et de dérouler l’intrigue. Là encore, vous êtes libres, que vous créiez des personnages loufoques, des mondes à plusieurs vitesses, que vous écriviez sous forme de flash-back et toujours à plus de dix voix, c’est à vous de choisir. L’essentiel est de créer votre style à vous, facilement reconnaissable, en évitant de copier les auteurs qui vous inspirent !

3 écueils à éviter dans l’écriture de l’Imaginaire :

Trop d’imaginaire… tue l’imaginaire !

Oui, oui, on le sait, votre cerveau fourmille de milliers d’idées indédites, de noms de créatures, d’objets ou de lieu tout droit sortis de votre imaginaire fécond ! Tellement sont-ils nombreux que parfois même vous vous y perdez… si vous vous y perdez, alors votre lecteur encore plus ! Inventez des choses complètement nouvelles, auxquelles vous attribuez un néologisme, est tout à fait pertinent lorsque l’on écrit de l’Imaginaire. Mais sachez manier cela avec parcimonie. Trop d’invention finissent par perdre le lecteur ou par lasser celui qui a réussit à suivre. Ayez quelques bonnes idées, et exploitez les jusqu’au bout, ce sera bien plus porteur !

Une foultitude de détails :

Lorsque l’on invente un monde ou une atmosphère dans lequel se déroule un récit de l’Imaginaire, on l’imagine dans les moindres détails. C’est naturel. Coucher tous ces détails sur le papier est par contre un piège à éviter ! N’oubliez pas, un des objectifs de la littérature de l’Imaginaire est de nourrir, de faire fonctionner l’imagination du lecteur. Il vous donc lui laisser la liberté d’imaginer votre monde à sa façon. Une trop grande accumulation de détails, en plus de rendre votre narration lourde, aura pour conséquence d’abolir l’espace d’imagination du lecteur, qui perdra ainsi une grande part de ce qu’il vient rechercher en lisant de l’Imaginaire. Et abandonnera donc bien vite la lecture..

Quoi, tu ne sais pas ce que c’est qu’un Illithid ??

Pour les fins connaisseurs de Donjons et Dragons, cette question apparait triviale. Mais beaucoup plus nombreux sont ceux pour qui ce nom pourrait aussi bien être celui d’un plat traditionnel de Cappadoce ! Vos lecteurs ne seront pas tous des spécialistes confirmés de la Fantasy, de la SF et du Fantastique. Il y a même fort à parier qu’un certain nombre soit plutôt amateurs en la matière. Veillez donc à être pédagogique ! Ce qui pour vous semble évident ne l’est pas forcément pour votre lecteur et, si vous pouvez vous garder de définir par le menu ce que sont un vaisseau spatial, un Elfe et une baguette magique, vous ne couperez à une petite description lorsque vous introduisez dans votre récit des éléments plus méconnus, voire totalement inventé. Vous, vous connaissez votre histoire. Mais votre lecteur la découvre page après page !

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