« Impact dans 3 minutes ! »

Génial, j’ai 3 minutes pour me lever, prenons notre temps.

« Tous le monde à son poste ! Préparez l’interception ! »

Si j’ai de la chance, je pourrais même ne pas avoir besoin de me lever…

« Lieutenant, on a besoin de vous sur la passerelle, c’est important ! » entendit-je crier alors que la porte de sa chambre s’ouvrait.

C’est peut être un autre lieutenant qu’il appelle, je suis morte de fatigue de toute façon.

« Lieutenant ! Vu que nous ne sommes que dans un vaisseau de 4e classe, vous êtes la seule à avoir ce grade et à être encore endormi, alors réveillez vous et vite !
Donnez moi deux… »

Mais je n’eus pas le temps de finir ma phrase qu’il me tira du lit et me jeta mon uniforme avant de me secouer :

« Vous vous levez. MAITENANT! Hurla-t-il.
Sergent, il me fallu quelques instants pour reprendre mes esprits et me réveiller complètement, vous me lâchez, et vous vous reprenez, vous parlez à plus gradé que vous. Et voyez, je suis déjà habillé » lui répondis-je en m’habillant le plus vite possible.

J’arrangeai ma tenue et suivi le sergent à travers le couloir qui menait à la passerelle, c’est alors que je regardai à travers les vitres :
« C’est quoi CA ?
Sans doute la raison qui fait que vous deviez vous dépêcher, me répondit le sergent.
Mais… »
« Impact dans 1 minute ! Escouade 2 sur le pont d’envol ! »

Alors que j’arrivai sur le pont, je pus voir l’agitation qui y régnait. Tout le monde était absorbé par les rapports s’affichant sur leur écrans. Les différents poste de commandes étaient déployé en éventail devant le siège surélevé du capitaine qui était en train de discuter avec quelqu’un via communication instantané. Mais quelque chose clochait. Non, tout clochait, rien n’était comme d’habitude, il y avait bien Kery, notre radariste et chef des communications qui m’avait salué gentiment , mais l’atmosphère tranchait tellement de tout ce que je connaissait que je m’en sentais mal. Je n’avait vu pareil stress et sérieux sur le visage de chacun. J’étais affecté sur cette corvette qui était chargée de patrouiller et d’éliminer les petits criminels, mais là, c’était à une flotte entière qu’on avait à faire. Une flotte qu’on peinait à dénombrer à travers le panorama que nous offrait la vitre de la passerelle. Les radars était presque surchargés d’informations et tout le monde pianotait nerveusement sur leur claviers, chacun préparant de leur mieux le vaisseau pour le combat qui allait surement nous détruire.

« Capitaine ! L’escouade 1 est en combat, l’escouade 2 vient de décoller et nous allons être à portée de tir dans 20 secondes ! Cria Kery.
En position, armez les tourelles, rejoignez la formation et contactez la station, je veux savoir ce qu’il se passe ! Ordonna le capitaine.
Bien monsieur ! Dit-il en pianotant sur son tableau de bord.
Eh bien ! C’est à cette heure que vous arrivez lieutenant ? Prenez place et allez diriger la 2e escouade ! » m’enjoint le capitaine d’un ton qui ne laissait pas de doute sur son humeur.

Je m’assis dans mon fauteuil, allumai l’ordinateur, pris le casque et saluais mon escouade tandis que la station nous répondait.

« Capitaine Elin du War of Mind, en position et près à recevoir les ordres, amiral, annonça le capitaine.
Vous avez ordre d’abattre les chasseurs et les petits vaisseaux, les croiseurs se chargerons des plus gros, fin de la communication, capitaine. Énonça l’amiral d’un air préoccupé.
Vous l’avez entendu ? Feu à volonté sur les chasseurs, lancez les missiles à dispersions, lancez les escouades 2 et 3, faite les rejoindre le combat et mettez tout ce qu’on a sur les tourelles ! » ordonna le capitaine avant de se rasseoir dans son siège et de regarder les données sur son ordinateur.

J’avais mes ordres, mon escouade prête à intercepter l’ennemi, une seule chose me gênait encore : leur nombre, je n’avais jamais vu une flotte aussi grande, il devait y avoir une dizaine de croiseurs, trois fois plus de corvettes et des centaines de chasseurs, le tout était sans doute dirigé par l’énorme cuirassé qu’on apercevait derrière la nuée de vaisseaux. Et nous n’avions que 4 croiseurs et les quelques appareils qui traînaient dans le coin. Nos chances de succès étaient aigres, mais ni l’amiral, ni le capitaine ne semblait inquiet. Nous avions peut être des renforts de prévu, mais je n’avais plus le temps d’y penser. Il me faillait diriger mon escouade, sans quoi les bombardiers ennemis pourraient sans mal nous détruire. Oui, je ne devais penser qu’à garder le combat le plus loin possible du vaisseau, ce n’est que comme ça que nous aurions une chance de survivre.

« Bon, les mecs, vous me flinguez tous ces brigands ! Tom et Kile restez près des bleus pour les couvrir, les autres vous vous dispersez autour d’eux pour abattre tous ceux qui voudrons les tuer et détruire le plus de bombardiers possible. C’est partit ! »

C’était une formation classique, surtout efficace pour une dizaines d’ennemis, mais pas cent. Alors que je les voyais se mettre en formation sur l’écran, les premiers tirs firent trembler le vaisseau. Ils avaient vraiment tout mis sur les tourelles, les stabilisateurs censé atténuer le choc étaient désactivé, de même que les moteurs, et tout ce qui n’était pas nécessaire. Je crois que c’est à ce moment là que j’ai commencé à réaliser que nous étions en guerre. Je ressentis plusieurs frisons me parcourir, jamais je n’avais frôlé la mort aussi près, même lorsque je pilotais un chasseur, les criminels n’étaient pas organisés, surtout dans l’espace, cela ne faisait que cent ans que nous l’avions exploré et que nos vaisseaux étaient capable de s’entre tuer. Mais quelque chose vint perturber mes réflexions :

« Les croiseurs ennemis font feu ! Tirs de canons lourds ! A couvert! »

Lury aimait bien faire cette blague, sauf que dans cette situation j’aurais aimé que nous mettre à couvert soit possible.

« Manœuvre d’évitement ! Basculez la puissance sur les boucliers ! »

Le capitaine avait réagit vite, mais nous fûmes quand même touchés. Le vaisseau tremblait, les lumières clignotaient, la force des lasers contre nos boucliers nous avait brusquement poussé, et nous étions en train de nous remettre quand le technicien en charge de l’armement et de la défense déclara :

« Nos boucliers ont tout pris, heureusement qu’ils ne visaient personne en particulier cette fois, ils ont tirés dans le tas, mais nous ne tiendrons pas longtemps s’ils retirent une autre salve, les boucliers sont à 20 %.
Bien, il nous faut riposter au plus vite : que les escouades larguent toutes leurs bombes U5 sur les croiseurs, visez les passerelles ! »

Je transmis cet ordre à mon escouade, allouant à chacun une cible tandis qu’ils tentaient de survivre dans le bordel qu’était devenu la bataille. Nous avions de la chance de disposer d’un armement moderne de longue distance qui nous permettait de rester en retrait des combats, mais dès que nos chasseurs seront balayés le combat ne tardera pas à nous atteindre.

« Monsieur, toutes les bombes de mon escouade ont été largué ! » annonça le lieutenant de l’escouade 1, que je ne tarda pas à imiter.
Bilan ? S’informa le capitaine
Sur les 8 croiseurs visés, 4 ont été détruit et 2 semblent gravement endommagés.
Envoyez les torpilles longues portée sur 4 autres croiseurs, et essayez de finir les 2 croiseurs avec les tourelles. Les chasseurs, retournez détruire tout ce que vous pouvez. »

Il semblerait que nous avions finalement une chance, je vis les autres corvettes faire de même, et les croiseurs adverses furent tous détruits.

« Monsieur ! Nouveaux tirs des croiseurs en approche ! Attendez… ce sont des missiles à déflagrations ! Tirés avant la destruction des croiseurs ! Il y en a 15 ! Dénombra Kery
Larguez les contre-mesures et demandez aux autres vaisseaux de faire la même chose ! »

Je vis les missiles exploser à quelques centaines de mètres de nous. Je sentais la déflagration nous atteindre, mais la distance avait affaibli cette dernière et les boucliers n’eurent aucuns mal à nous en protéger. J’étais tellement heureuse que je vis pas arriver les derniers.

« Deux missiles ont échappé aux leurres ! S’affola le Kery
Boucliers à pleine puissance ! Coupez les stabilisateurs d’altitudes et mettez la poussée de descente ! » Réagit immédiatement le capitaine.

Alors que nous chutions rapidement, je sentis plus que je ne vis le premier missile passer au dessus de nous, mais…

« Le dernier arrive droit sur nous! » n’eus que le temps de dire Kery avant l’impact.

135