Marine était dans sa cuisine. Elle s’était remise. En elle, la tristesse était toujours là mais, plus au point de pleurer dès qu’elle y repensait.
Aujourd’hui, Marine avait décidé de faire la vaisselle. Elle ne l’avait plus faite depuis qu’elle avait organisé la fête.
Lorsqu’une assiette était nettoyée, elle la déposait à droite de l’évier. Les assiettes étaient ainsi disposées en une pile.
Le bruit d’un objet tombant sur le sol s’éleva du salon.
Marine alla voir. L’horloge du salon était par terre. Elle la ramassa mais, le verre était brisé. La jeune femme décida de la jeter et se dirigea vers la cuisine.
A l’entrer de celle-ci se trouvait la poubelle. Une fois l’horloge dedans, Marine alla terminer sa vaisselle.
Mais, avant d’arriver à l’évier, Marine vit que la pile d’assiette n’était plus à la droite de l’évier mais, sur la petite table de cuisine.
Quelqu’un était rentré chez elle. Oh non, pas cet homme bizarre.
Que devait-elle faire, appeler la police ? Ils la prendraient assurément pour une folle.
Alors quoi ? Elle le savait. S’il y avait quelqu’un, elle le tuerait.
Marine se dirigea vers le présentoir de couteau et prit le plus grand. Elle vérifia s’il était bien affuté. Oui.
« Peur, oui. » Quelle était cette voix ?
Elle se rappela de tout, la voix dans sa tête. Sauf que là, elle ne provenait plus de sa tête mais, du salon.
Marine s’y dirigea, le couteau serré contre elle.
Lorsqu’elle entra, toute la pièce était vide.
Un bruit de verre brisé se fit entendre à l’étage.
Marine monta les escaliers en essayant de ne pas faire de bruit. Peine perdu. C’était une vieille maison et les marches grincèrent.
La jeune femme s’arrêta et écouta. Aucun bruit ne vint d’en haut. Après quelque seconde, Marine continua son ascension.
Arrivé en haut, elle vit un vase brisé sur le sol. Elle s’y dirigea et se baissa pour ramasser les grands morceaux de porcelaine mais, son geste fut interrompu par des coups à la porte. Elle descendit au rez-de-chaussée et alla ouvrir.
C’était son oncle. Celui-ci écarquilla les yeux lorsqu’il la vit.
– « Que fais-tu avec ce couteau ? »
– « Il y a quelqu’un chez moi. »
– « Tu as appelé la police ? »
– « Non, mais ils me prennent pour une folle. »
– « Bon écoute, je vais t’aider à fouiller la maison. »
Il prit le couteau des mains de Marine.
– « Reste derrière moi. » dit l’oncle Tom.
Ils quittèrent le couloir pour la cuisine. Personne ne s’y trouvait.
Ils rejoignirent le couloir pour entrer dans la salle à manger. Etant déserte, les deux personnes progressèrent dans le salon puis, ils allèrent fouiller l’étage.
– « Il n’y a personne, Marine. » dit l’oncle.
– « La cave, on n’a pas regardé à la cave. »
Ils se mirent en route.
Tom s’arrêta devants la porte de la cave. Il vérifia le verrou.
– « C’est fermé de notre côté, il ne peut pas y avoir quelqu’un en bas. »
Sur ces mots, avant que Marine ne puisse répondre, un grand bruit s’éleva de la cave. Un bruit de moteur d’appareille.
Tom déverrouilla la porte, alluma la lumière de la cave et commença à descendre.
– « Soit prudent. » lui dit Marine.
Tom aperçu directement l’origine du bruit. La tondeuse à gazon de feu son beau-frère était en route.
Il l’arrêta et remonta les escaliers.
– « Qu’est-ce que c’était ? » demanda Marine.
– « La tondeuse de ton père. »
– « Quoi, comment a-t-elle put se mettre en route ? »
– « Je ne sais pas, il n’y avait personne. Tu as peut-être des esprits qui te hantent. »
– « Je commence à le croire. » dit Marine.
Ils se dirigèrent vers le salon.
– « Pourquoi es-tu venu ? » demanda Marine à son oncle.
– « Je venais voir comment-tu allais. »
L’oncle déposa le couteau sur la table du salon.
– « Ça va. »
– « Ça ne peut pas aller avec tout ce qui se passe. »
Sur ce, le portable de son oncle se mit à sonner.
– « Désolé. » dit-il avant de décrocher.
Il raccrocha après une longue discussion et dit à Marine :
– « S’était mon patron, il faut que j’y aille. Je repasserais bientôt. »
L’oncle Tom travaillait pour une société de fabriquant d’ordinateur.
Marine le raccompagna à la porte d’entrée.
– « Fait attention à toi. Tu sais que tu peux m’appeler quand tu veux ? » demanda-t-il avant de partir.
– « Oui. »
Marine était dans son lit et commençait à s’endormir lorsqu’une pensé lui traversa l’esprit.
Plus fort, ils deviennent plus forts. Et son heure à elle se rapproche.
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