Marine marchait d’un bon pas dans les couloirs de roche depuis plusieurs heures sans que rien ne se soit passé. Elle avait bien croisée plusieurs âmes ayant fusionnée avec la roche mais aucune créature ; jusqu’à maintenant.
Il n’y avait que quelque bougie comme éclairage et la jeune femme ne vit pas la petite créature devant elle.
Le son que fit celle-ci lorsque Marine lui marcha dessus fut terrible.
Comme des lames d’acier sur un tableau mais en plus aigüe.
Marine dut se boucher les oreilles de ses mains avant que ses tympans explosent.
Quand le cri s’arrêta, elle regarda sous sa chaussure.
C’était une sorte de limace rouge.
– « Ne restez pas là ! » cria une femme plus loin dans le couloir.
– « Quoi ? » demanda Marine.
– « Regardez au-dessus de vous ! »
Marine leva la tête et vit aux moins une centaine de ces créatures sur la paroi supérieur.
La jeune femme s’élança vers l’inconnue mais une des bestioles réussit à lui bondir dessus.
La femme, l’ayant vu, cria à Marine de se débarrasser le plus vite possible de la limace.
Mais il était trop tard.
La créature passa sous le col de la blouse de Marine et entra sous sa peau.
Sous la douleur, Marine se mit à hurler.
– « Elle est dans mon bras ! »
La femme sortit un bous de roche pointu d’une de ses poche et entreprit de couper la manche de Marine.
Au loin, dans les tunnels, un monstrueux cri retentit.
– « Vous les avez attirés. » lui dit la femme en lui arrachant la manche.
– « Qui ? »
– « Les chiens. »
Sous la peau du bras de Marine, une boule se dirigeait vers sa main.
La femme planta la pointe du bout de roche dans le bras de Marine juste sur la boule. Ensuite, elle créa une entaille et sortit la limace rouge.
Marine en avait les larmes aux yeux de douleur.
La femme fit un garrot avec la manche de Marine. Et une fois fini :
– « Suivez-moi. » lui dit la femme.
Marine la suivit. Elles franchirent une porte et la femme la referma.
– « Qui êtes-vous ? » demanda la femme en parlant très doucement.
– « Je m’appelle Marine. Dites-moi que vous êtes Annabelle. »
– « Oui, comment le savez-vous ? »
– « J’ai acheté le miroir. »
– « Oh mon dieu. »
– « Il faut le détruire. »
– « Je sais mais je n’ai plus de corps. J’ai rencontré Manuel et il m’a dit que je devais détruire le miroir. Mais lorsque je l’ai trouvé, il était trop tard. Ils m’avaient déjà pris mon corps. »
– « Je peux le détruire. »
– « Mais oui, vous êtes toujours vivante. Je peux vous y menez. »
Annabelle ouvrit tout doucement la porte et vérifia que la voie était libre.
– « Venez. »
Marine la suivit.
– « Avez-vous croisé Manuel ? » Demanda Annabelle.
– « Oui. »
– « Comment va-t-il ? »
– « Les chiens l’ont eu. Il s’est sacrifié pour me sauver. »
Annabelle s’arrêta une seconde puis, reprit sa route.
– « Il m’a appris comment leur échapper et être libre le plus longtemps possible. »
– « Et grâce à lui, on va détruire cette saloperie. »
Les deux femmes tournèrent encore dans deux couloirs avant d’arriver devant une nouvelle porte en bois.
– « Il est dans cette pièce. » dit Annabelle et elle ouvrit la porte.
La pièce était très claire pourtant il n’y avait pas de bougie.
C’est alors que Marine aperçu l’origine de la lumière. Elle venait du fond de la pièce, du miroir.
– « Prenez ça. » Annabelle lui tendit le bout de roche pointu.
Marine le prit et les deux femmes s’avancèrent vers l’origine de leur souffrance. Le cauchemar allait prendre fin.
C’est alors que des grognements retentirent derrière elles.
Les deux femmes se retournèrent.
Des dizaines de chiens sans peau entraient dans la pièce suivies d’autre créature. Celle-ci était de carrure humaine. L’une d’entre elle était toute noire et avait des dents de requin. Une autre était transparente et passa en partie à travers le mur. Et bien d’autre encore entrèrent.
– « Allez-y ! » Hurla Annabelle.
Marine se lança vers le miroir et, une fois devant, elle se retourna.
Annabelle était plaquée au sol par deux chiens. L’un d’eux referma sa mâchoire sur la gorge de la pauvre femme.
Les autres chiens ainsi que leurs maitres se ruaient vers Marine.
Celle-ci se tourna vers le miroir et tapa le bout de roche dedans.
L’objet vola en éclat, les créatures et leurs chiens poussèrent un cri de détresse aigue et Marine fut aspirée dans le miroir.
Autour d’elle tout devint d’une blancheur aveuglante.

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