À mon réveil, je me trouve couchée dans un lit. Je pense tout d’abord avoir dormi tard, après un long cauchemar qui flotte toujours au bord de ma mémoire. Ou peut-être, j’ai été malade ? Le plafond me paraît étranger. Il était plat avec une monticule de spirales, richement sculptées. Je reste un long moment allongée, j’ai toujours mal à mes jambes. Mais les sons de la nature me rassure, et je vais mieux.
– Où suis-je et quelle heure est-il ? demande-je en articulant bien tous les mots.
– Dans la maison Meyel, une grande cité elfique, et il est dix heures du matin, explique une voix douce. On est le 24 août.
– Toris ! s’écrie-je, en se redressant sur mon lit.
J’enlace mon amie par soulagement. On y reste longtemps, quel bonheur de la retrouver saine et sauve ! C’est elle qui m’a sauvée.
– Je suis tellement contente de te retrouver en forme ! fit Toris.
– Merci, ici c’est merveilleux ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi Kyle n’est pas venue ?
– Calme-toi, profites qu’on est en sécurité pour dormir, on va en parler après.
Oui, elle a raison. Je peux me reposer en toute sécurité. Je balaye la pièce de mes yeux, je la trouve bienfaisante. Toris est habillé d’une robe blanche, très magnifique ! Moi, je ne suis que dans un simple chemise de nuit
– Tu restes ici ? demande-je.
– Oui, fit-elle avec un sourire, je ne connais personne ici de toute façon.
Je lui réponds avec un autre sourire, je la regarde. Toris a un an de moins que moi, mais cela ne se voit pas. Elle est aussi grande que moi, et on est dans la même classe. Toris de beau yeux bleu, ses long cheveux blonds comme de la paille sont attachés en queue-de-cheval. Elle est plus fine que moi, normal elle fait de la danse. Toris est, depuis toujours, plus courageuse que moi. Elle m’a toujours aidé à surmonter ma peur. Elle est là toujours quand il faut. Sinon à part cela, elle est drôle, captivante, aimable. Mon amie est persévérante, elle aime terminer les choses qu’elle entame.
– On est bien le 24 août ? demande-je.
– Oui.
– J’ai dormi pendant deux mois, j’ai envis de rire, mais c’est bizarre.
La porte s’ouvre, je sursaute… C’est Kyle, il me fait toujours peur de toute façon.
– Tu as bien dormis ? veux savoir Kyle, d’un air moqueur.
– C’est à toi de me dire pourquoi j’ai dormir autant.
– Quand Toris t’a ramenée, tu étais mal à point. Des soins à été prodigué par des elfes, mais rien à faire. Tu étais dans un coma bien profond ! Et pendant trois on jours, a eu des complications, ton cœur s’était arrêté. On a dû te mettre dans un machine pour respirer. On a eu très peur ! Un miracle t’a sauvé. Après ce jour, tout était rentré dans l’ordre. On a eu peur que tu te transformes en vampire.
– Pourquoi ?
– Un vampire t’a mordu les jambes.
– Il faut que je vous dise quelque chose, j’ai jeté l’amulette !
Kyle crie de terreur, il ne croit pas un mot que je dis.
– Non, je l’ai récupéré ! s’écrie Toris, à vrai dire, tu as fait un bon choix. Cela aurait été pire si le vampire avait pris l’amulette.
Mon amie sort l’amulette, et nous la montre.
– Ne fais plus jamais ça ! me crie Kyle.
– Calme-moi ! menace Toris, la pauvre, tu ne sais pas ce qu’elle a enduré quand tu n’étais pas là !
– Ce n’est pas une raison de jeter l’amulette ! insurge l’adolescent.
– Et ce n’est pas une raison de se battre, hurlai-je.
Un silence apparaît…
– Tu as raison, on ne doit pas se battre, je suis énervé, car le Sivael est revenu !
– Mais je croyais que Le Souffleur des Mers l’avait tué ? demande-je.
– Non. Il n’est pas mort…
– Le conseil n’attend plus que vous maître Kyle, informa un garde en rentrant dans la pièce.
– Merci, Sophie habilles-toi, on va au conseil.
Il me donne des habits plutôt sobres. Puis je le suis jusqu’au conseil, il y a aussi Toris qui nous suit. Conseil pour quoi faire ? Je vais combien avoir la réponse. On arrive devant le conseil, il y a au moins une trentaine de personnes. Ils sont tous en cercle sur des chaises en bois. On peut voir des elfes et des humains.
– Je te souhaite la bienvenue Sophie d’Erlé, dans la demeure de Meyel. Je suis Ilael, gardien de cette maison.
– Pourquoi d’Erlé ? Demande-je, inquiète.
– C’est comme cela qu’on nomme la lignée que tu descends. Tes parents ne te l’ont jamais dit ?
– Non, mais qui sont mes parents ?
Je veux savoir qui sont mes parents, apparemment, ils appartiennent à la lignée comme moi.
-Ils étaient importants au conseil. Ton père était membre permanent du conseil des elfes. Il était un grand mage, il maîtrisait à peu près tous les pouvoirs. Il a combattu vaillamment Sivael et ses sous-fifres. Il a sacrifié sa vie d’elfe pour essayer l’amulette, la Grema. Il a réussi, et c’est un exploit. Maintenant, c’est à toi de poursuivre la quête.
-Ta mère était une enchanteresse. Elle ensorcelait les objets dans le but de torturer les vampires pour avoir des infos. C’est de ta mère que tu détiens la lignée. Elle a finalement torturé Sivael, on a obtenu beaucoup sur lui. Mais ce dernier, s’est vengé sur elle.
-Parlons-en de la prophétie. Sophie, tu es la seule personne à pouvoir détruire la Grema au centre de l’arbre de Paradis au centre de la forêt de Brocéliande. Cela peut te paraît simple, mais ca sera très dur. Tu dois te transformer physiquement et moralement en elfe. Apprendre à maîtriser les bons pouvoirs. Tu dois porter l’amulette presque tout le temps, ton esprit doit se lier au sien pour faciliter la destruction du bijou. Si on ne le détruit pas, il y aura des conséquences graves.
Un silence apparaît, j’ai terriblement peur ! C’est une quête trop grande pour moi. Comment vais-je réussir ? Je ne comprends pas pourquoi mes parents ne m’ont rien dit au sujet de la lignée. C’est pour avoir une vie tranquille, je me suis dit.
– Je ne sais pas si je suis prête pour cette quête.
– Prends ton temps, Sophie. Je sais que tu vas prendre la bonne décision. Tout cela pour dire que Sivael est revenu. Il est plus puissant, plus fort. Mais nous avons ,comme je l’ai dit tout à l’heure, son amulette. Sophie montre-leur.
Il me jette un regard, je me lève. J’avance vers une sorte d’autel qui se trouve au milieu du cercle. J’y dépose le collier.
– Voici l’artefact de Sivael, annonça Ilael le chef du conseil.
Tout le monde est stupéfait. Il y a des murmures et dissuasions qui naissent. Le vent souffle de plus en plus, faisant voler les feuilles d’été. Je n’ai plus concentré sur le conseil. J’entends le ruisseau se déchaîner près de l’hémicycle. Ilael reprit la parole ce qui me fait sursauter.
– Mes amis, du calme ! On est ici pour savoir qui accompagnement Sophie dans son aventure. Mais d’abord, je vais vous dire pourquoi l’artefact n’a pas été détruit. Il y a 500 ans où l’activité vampirique était à son maximum. Sivael, le seigneur des vampires, décida de lancer une grande offensive sur Brocéliande. Cet assaut avait débuté au début du mois de novembre, et avait duré 2 ans.
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