Je suis prête à partir chez ma tante dès aujourd’hui. C’est un peu précipité vous dites? Moi je ne trouve pas.. Ce n’est pas reposant de penser constamment aux vampires ou aux elfes. De façon je ne suis pas une elfe pour l’instant, et je ne sers a rien. Cela va me faire changer d’air, Hirel, c’est à côté de la mer. Je pleure pendant tout le trajet du taxi. J’ai vraiment peur pour Toris. C’est vraiment triste ! J’espère que Nuz va trouver pourquoi Kyle a agit comme ça. Au plus profond de moi, je ne pense pas que Kyle aie pu kidnapper Toris, mais il y a beaucoup de preuves contre lui. J’arrête de penser à ça, je pense au moments passés avec Toris. Je sanglote toujours mais cela me rassure. Je m’installe dans un compartiment du train où il n’y a personne. Et j’attends que l’heure passe. Je ne reste pas longtemps puisqu’une fille habillée d’un tee-shirt avec un short sur des collants rentre dans ma cabine.
– Excuses moi, mais je peux venir ici? Les autres sont pleine.
– Entre
Elle rentre et s’assoit. L’adolescente défait sa queue de cheval pour laisser apparaître sa longue chevelure ébène. Ses cheveux sont plus épais que les miens. Bien qu’elle soit une inconnue, j’ai l’impression de la connaître.
– Moi c’est Kalysta, je vais passer un peu de temps à Saint Malo, m’informe t-elle. Et sympa la robe.
– C’est ancien comme nom.
– Oui, et toi ?
– Sophie, je vais voir ma tante à Hirel. C’est à côté de Saint Malo.
– Cool, on va faire tout le chemin ensemble. Moi j’ai une faim de loup.
Je pouffe de rire, le jeu de mot dans ce contexte est bien accordé. Je sens qu’elle est différente, mais je ne sais pas en quoi. Quand elle voit mon sourire, elle s’est mise en rire elle aussi. L’adolescente sortit un pain avec du jambon d’un gros sac.
– Tu veux quelque chose? J’ai du pain, de la confiture, des croissants, des chocolatines…
– On dit pains au chocolat ici, ris-je. Et c’est bon je n’ai pas faim, tu as un festin dans ton sacs ou quoi ?
– C’est ma mère qui décide de tout, je pars qu’une semaine. J’ai l’impression de partir un mois. Tu vas rire, elle a même prit mes tenues de danse classique et de patin à glace.
Je ris, Kalysta a tout un arsenal, moi je n’ai rien pris. Je la vois manger son pain, elle s’acharne dessus. Ses canines sont ultra coupantes. Elle sort une bouteille de liquide rouge…
– Toi aussi tu bois du vin rouge à ton âge ? Ris-je en faisant référence à Kyle.
– Oui, j’aime bien ça.
– Arrête ta comédie, tu es une vampire. Arrête de mentir.
– Je suis trop contente de trouver une autre vampire, c’est rare aujourd’hui !
Je racle ma gorge. Elle ne sais pas encore que je suis une semi-elfe.
– Quelque chose qui ne va pas ? Me demande Kalysta.
– Je ne sais pas si tu peux me sentir mais je ne suis pas une vampire.
– J’ignore que les humains actuels peuvent détecter un vampire.
– Tu vas rire, je vais devenir un loup-garou en fais.
L’adolescente est devenu blanche comme du marbre, elle lâche son pain, ses yeux sont rivés sur les miens. J’ai cru que Kalysta a vu un fantôme.
– Un loup garou…
Je fais un signe de la tête. Je n’ai sais pas si c’est mieux qu’un vampire, mais pour elle cela en a tout l’air.
– Si vous êtes vraiment Le loup-garou, quelqu’un m’a envoyé vous chercher.
– Évidemment les loup garou c’est encore plus rare que les vampires.
– Tu as tout compris, il veut t’aider à terminer ta transformation en loup.
– Qu’est ce qu’on va me faire ? Des piqûres? des transfusions? changer mon ADN? plaisante je.
Kalysta rigole avec moi. Si je résume bien je suis recherchée par l’assistance sociale, par Sivael par les elfes. Et maintenant par un type qui veut me transformer en loup. C’est plutôt chaud comme plan, déjà que c’est ultra compliqué de devenir elfe, alors loup-garou je n’y pense pas. Le voyage dans le train se passe plutôt bien, Kalysta me rassure.
– Quand on va arriver, dors chez moi pendant la nuit. Et tu partiras demain pour aller chez ta tante.
– Si tu veux, je ne suis pas pressée.
Bon je vais passer une nuit avec un vampire, c’est très flippant ! Je sais qu’elle ne peut pas me boire, mais cela me donne tout de même la chair de poule. Elle sort de son sac de la nourriture, Kalysta a faim. J’ignore que les vampires ont autant faim. Je rigole beaucoup a propos de son sac, elle a tout dans un unique sac. La bouffe, les habits, les couvertures. Je ne sais pas comment cela rentre. Peut être qu’elle utilise la magie. Après tout c’est une vampire. Je vois le paysage, il est très beau ! On est à mi-chemin, je ne sais pas combien de temps il reste, et je ne veux pas le savoir. Je profite du temps qui passe.
– Comment tu est devenue une vampire ?
– 1890, un vampire m’a mordu, pas de chance, j’ai perdu toute ma famille. J’en ai une nouvelle bien plus grande ! Et toi? Comment tu t’es fais mordre par un loup?
– C’est tout simple, on m’a mordu la jambe début juin. Et juste une question, est-ce que tu connais Sivael ?
– Oui, depuis qu’il a perdu la bataille contre les elfes il y a deux cents ans, il est devenu un peu moins populaire, c’est Threl qui a pris sa place, c’est le seul vampire qui a le pouvoir de se transformer en loup garou.
– À bon. Mais s’il est si peu populaire maintenant, pourquoi est-il le seigneur des vampires.
– Il l’est toujours, mais ce n’est plus lui qui règne. Moi j’ai une petit envie de sang. Je reviens.
Kalysta sort de la cabine, elle va chercher un petit humains bien gras. Moi pour l’instant, je fouille dans son sac pour trouver de quoi me mettre au pied. Je suis la plus part du temps pied nue, mais en ville ou sur les routes c’est fatiguant. Je cherche, j’enlève tout le bordel qui est dans son sac. Kalysta m’avait dit que c’est le foutoir ici. Avec tous ses habits, elle pourrait ouvrir un magasin. Je sursaute, la porte de la cabine s’ouvre. Kalysta entre avec son humaine à moitié morte. Je regarde la victime, elle ressemble fortement à Mari avec ses cheveux roux et sa robe noire.
– Qu’est ce que tu cherche ?
– Des chaussures, tu as raison je ne vois que des justo de danse, ris-je. Et tu ne vas pas la torturer ici j’espère?
Kalysta plonge sa main dans son sac, et sortit en quelques secondes des ballerines. Je jette un regard sur Mari, elle a du sang partout, elle respire difficilement. Elle ouvre un œil et me reconnaît.
– Sophie…
– Tais toi ! Crie-t-elle à Mari.
L’adolescente lui donne un coup de poing dans la figure et me donne les chaussures, je les mets. Elles sont douces et magnifiques. Je ne sais pas comment elle a fait mais elles me vont a merveille !
– Pourquoi elle te connaît ?
– C’est l’assistante sociale…
– Je te laisse l’honneur de la torturer.
– Je ne sais pas comment faire.
Kalysta me montre, elle fixe Mari du regard. L’adolescente se concentre, puis sans la toucher, la femme commence pisser du sang et à crier de plus en plus.
– Arrête ! Cris-je.
Mais elle ne m’entend pas. Je n’aime pas quand les gens souffrent. Je lui dis d’arrêter à plusieurs reprises mais sans succès. Kalysta est comme paralysée. Je saute sur elle pour arrêter le massacre.
– Oh, tu n’est pas sympas, tu n’aime pas ça? Pourtant les loups-garou en raffole. Maintenant essaye.
Je le fais juste pour ne pas me disputer avec mon amie. Je commence, je la fixe. Elle a des yeux tristes, elle ne veut pas avoir mal encore plus longtemps. Ses yeux me disent d’arrêter, elle me supplie en tant que mère. Et je me concentre… Quelques instant plus tard, Mari commence à hurler de toute ses forces. J’ai super mal, mais j’ai une sensation de plaisir intense qui prend le dessus. C’est assez bizarre ! Je continue encore plus fort pendant quelques minutes. Je ne ressens que le bonheur, je ne suis plus moi je suis la bête qui me domine. Je suis en train de voir Mari agoniser, elle doit avoir extrêmement mal à cause de moi. J’arrête…
– C’est excellent pour une première fois, on dirais que t’as fait ça toute ta vie.
– Tue-la ! La sensation de bonheur en même temps que de tristesse, je n’aime pas.
– Tu n’est pas rigolote comme fille.
Elle sort un couteau de son sacs, puis sans hésiter elle donne trois coups de couteau dans le ventre de la femme. Bon le massacre est terminé. Kalysta commence à boire son sang, elle en mets partout. Cela gicle même sur moi. Ses habits sont devenus vite en sang. Ma splendide robe ne tarde pas à ressembler à la cabine.
– Alors elle est bonne ? Je demande avec un sourire forcé.
– Excellente, tu veux goûter ?
– Non merci.
Kalysta ne relève pas, et moi tout ce sang me fais vomir, et quelques instant plus tard je tombe dans les pommes. Elle ne se rend même pas compte que je suis inconsciente, elle tout ce qui l’intéresse c’est le sang. Je me réveille, je suis couché dans une flaque de sang. Mes cheveux qui flottent dans cette marre. L’odeur du sang qui pue, c’est horrible !
– C’est toujours comme ça ? Demandai-je.
– Oui, mais on s’habitue. Au final quel plaisir on y prend ! C’est tout à fait splendide !
Pour Kalysta, c’est différent! On dirait qu’elle fait cela depuis toute petite.
– Et comment on fait pour se nettoyer ?
J’avais ma splendide robe de bal ensanglantée. Elle est passé de verte turquoise à rouge écarlate.
– Je me change juste, le sang ne part pas à la machine.
Elle me sort une splendide robe verte d’automne à longues manches et épaisse.
– Tu as quelques chose pour enlever le sang de mon vissage ? Demandai-je.
Quelques instant plus tard, elle me jette de l’eau sur la figure, le sang a totalement disparu.
– Je n’ai que ça à ta taille, que cette robe.
– Ce n’est pas grave, je suis habituée. Et où c’est qu’on se change?
– La porte est cadenassée, tu as peur devant moi ? On doit bien faire avec les moyens du bord.
– Non, si cela ne te dérange pas.
Kalysta prit le corps de Mari, puis elle le jette par la fenêtre en dehors du train. Moi pendant ce temps ce temps, je me change. J’ai horreur d’avoir du sang sur moi. Apparemment Kalysta n’est pas dérangée, normal c’est une vampire. C’est une magnifique robe, elle est à ma taille, c’est formidable !
– Et si la police le découvre, comment tu fais? Demandai-je.
– Elle ne peuvent pas le découvrir. Ils ne sont que de simples humains. Et je suis vraiment désolée pour ta robe, la prochaine fois je vais manger plus proprement, m’informe t-elle.
Je commence à rire, elle aussi me suis. C’est bizarre pour moi de voir une vampire qui se préoccupe des sentiments des autres.
– Merci, ce n’est pas grave je dois m’habituer pour devenir un loup garou.
– Tu es marrante en fait, pouffe-t-elle, Bon on est bientôt arrivés, je dois me changer.
Je tourne ma tête, j’enlève magiquement le cadenas et je sors. Apparemment Kalysta ne m’a pas vue puisque qu’elle n’a rien dit. Je marche un peu entre les cabines, cela me faisait du bien. Je suis restée assise pendant deux heures sur un banc a moitié confortable. J’ai bus du jus de fruit à la buvette du train. J’attends dans un premier temps le klaxon du train pour signaler sa présence à la gare. Le train s’arrête, le bruit strident des roues contre les rails me fait mal au oreilles. Cela a duré quelques minutes. Kalysta est surprise.
– Sophie comment tu as ouverte la porte? je ne t’ai vue partir.
– Ben, en utilisant tes clefs, je ne vois pas où est le problème.
La vampire est étonnée, elle ne croit à ce que je dit. Je ne dois pas lui dire que j’ai utiliser un pouvoir d’elfe sinon elle va péter un câble, elle a horreur de ces créature de la forêt. On se dirige vers la sortie, Kalysta est toujours habillé de la même façon. Dehors il pleut des cordes et il fait froid. Mon amie sort un parapluie de son sac, et me donne un manteau. Puis on va dans sa maison. C’est a dix minutes de la gare. On essaye de marcher sur les parties du sol sèches, mais la plupart du temps on doit marcher dans l’eau. À moitié chemin, le tonnerre fait son apparition. Quelques minutes plus tard, on arrive devant une sorte de maison abandonnée.

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