Aucune de nous a réagi. Nous ne voulons pas partir, pas maintenant. Je veux me reposer un peu, depuis que Kyle est arrivé, je cours dans tous les sens. Tout est passé très vite ! Ma maison a été détruite. heureusement que Toris est là, car je ne sais par quel moyen je survivrais sinon.
J’espère qu’à un moment, on pourra se détendre et ne plus penser à rien.
Je ne suis pas une guerrière, Toris non plus d’ailleurs ! Mais, je sens qu’on va se battre péniblement. Comme Kyle ne nous voit pas réagir, il reprit la parole.
– La maison n’est plus sûre ! Hier, les vampires ont surveillés la maison.
– Maintenant qu’ils ont l’amulette, ils vont partir, je suppose !
– Tu es bien trop naïve ! Ils vont le découvrir, et ils vont la récupérer.
– Il faut partir pour aller où ?demande-je, méfiante.
– On doit partir pour aller en Brocéliande où est le reste de mon équipe. Ce n’est pas si simple que ça, les vampires sont partout maintenant. Il faut faire les bons déplacements sans trop bouger. Ils savent quand on se déplace.
– On ne pourra pas se reposer, soupirai-je.
Un silence est apparu dans la pièce. Une ambiance plutôt sinistre. Le bois qui craque, le souffle du vent qui cogne les volets.
– Tu nous protégeras ?demande Toris, inquiète.
– Oui, je vous le promets, répond-il en nous enlaçant. Une nuit, je vous laisse encore une nuit et après cela, on part.
– Merci.
C’est excellent ! Je pourrai me reposer pendant cette journée. Encore un jour où Kyle partit je ne sais où. Peut-être pour protéger la maison. Avec Toris, nous montons dans la chambre pour dormir, nous en avons bien besoin.
Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi, mais un bruit sourd me réveille. Toris est déjà réveillée.
– Qu’est-ce qu’il se passe ?
– On dirait que la maison est en train de s’effondrer !
– Il manquait plus que ça…
Je me lève, je pris l’amulette. Dernière moi une statuette se brisa. J’appelle Kyle, mais il ne répondit pas. On sort de la chambre, tout en esquivant les décombres. Au bout de quelques minutes, il y a tellement de poussière qu’on n’y voit plus rien. Cela devient de plus en plus difficile de circuler dans la maison.
On se tient par la main avec Toris pour ne pas se perdre. On tousse comme des malades, la poussière envahie nos poumons. On s’arrête net ! Un piano est tombé devant nous. Des projectiles arrivent sur ma jambe droite.
– Il faut sortir d’ici !
Je regarde Toris, elle ne tiens plus sur ses jambes. Je mis ses mains autour de mon coup. J’essaye de réfléchir un peu pour sortir de ce décor funeste. Je change de direction, je tourne vers une orientation plus funèbre. Tout en marchant, je regarde l’état de mon amie. Elle est très…très mal en point, elle ne réagit plus.
De plus en plus de décombres qui encombrent cette pénombre d’hécatombe.
Je ne vois pas la porte de sortie, je ne vais pas vagabonder comme un mastodonte pour sortir.
Je vois une sorte d’escalier qui mène au sous-sol, je vais plutôt prendre cette trajectoire.Je ne vois pas la porte de sortie, on ne peut pas faire demi-tour. La lumière s’estompe, je me crois dans une crypte au milieu d’immondes tombes quelconques.
J’ai très peur ! Je ne sais pas où je suis. J’angoisse pour le cœur de Toris qui peut s’arrêter comme un moteur d’une voiture à vapeur.
Je n’ai pas mon téléphone portable sur moi, je fouille sur ma compagne pour trouver le sien. Splendide ! Le sien à toute sa batterie ! Je continue de marcher en éclairant avec le portable. C’est une sorte de corridor avec des portes sur les côtés.
Je continue à marcher avec Toris sur mes épaules. Quelques choses de rapide passe entre mes pieds nus. Je sursaute comme une folle ! Je fais tomber mon portable. J’ai eu tellement peur ! Mon cœur bat super vite. Je remarque que c’était qu’un rat. Je suis affolée, je m’abaisse pour cherche mon portable par terre. J’en trouve deux morceaux, je suppose que c’est le portable et la batterie. J’essaye de les emboîter. J’angoisse, je n’arrive pas ! J’ai les mains moites, je tremble. Je m’énerve. J’ai horreur de ne pas voir. J’envoie le téléphone je ne sais où. Je m’assois, et je pleure. Je suis crispée.Toris aide moi! Comment sortir d’ici ?
J’entends des bruits tout autour de moi, cela me fait peur.
-Réveille-toi, criai-je en secouant mon amie.
Elle ne réagit plus ! Je ne peux pas voir si elle va bien. Mon visage en pleurs, j’essaye de retrouver l’autre partie du téléphone. Quelle idiote ! Je sens une chaleur à mes pieds, je me baisse pour voir ce que c’est… J’espérerais que ça soit le portable, mais en fait, c’est juste un bout de métal carbonisé. Les bruits deviennent de plus en plus forts. J’en ai marre ! J’ai trop peur d’explorer sans lumière et seule !
Je cligne des yeux comme si j’avais vu un miracle, j’ai senti mon portable entre mes pieds. Je mis les morceaux ensemble, je l’allume. Je sursaute en voyant le visage ensanglanté de Toris. Je crie, et je ferme les yeux… En fait, le visage de mon amie va bien, c’est juste ma tête qui me joue des tours.
Je continue de marcher avec Toris sur les épaules. C’est de plus en plus difficile de marcher ici. À chaque pas que je fais, j’ai l’impression que j’entaille mes pieds frêles. J’ai faim ! J’ai soif ! J’ai décidé, j’ouvre une porte à gauche, j’en ai marre de marcher. Il y a une sorte de matelas en métal où je dépose Toris. Je m’assieds très d’elle. Et des larmes commencent à couler…

44