Des qu’elle franchit les imposants remparts de la ville d’Ariana, Ayla sentit que quelque chose clochait. Il n’était pas encore midi mais les rues vide ou les Phees déambulaient habituellement donnaient une horrible impression a la jeune fille. Celle que la citée était abandonnée. Avec appréhension, elle s’avança prudemment entre les bâtisses Pheeriques d’Ariana. Le silence était maitre de la ville.
»Mais ou sont-ils tous passer ? Se demanda Ayla en jetant un coup d’oeil inquiet vers la maison qu’elle occupait avec sa grand-mère. »
La jeune fille grimpa quatre a quatre les escaliers qui menaient a la porte d’entrée et ouvrit la porte.
– Grand-mère ? Appela-t-elle, Anne ?
La jeune fille déposa sa sacoche a l’entrée et entra dans le salon.
– Bonjour Ayla.
Elle sursauta. La, parmi les sofas de la pièce, un homme était assit a coter d’Anne. Aux quatre coins de la pièce, des gardes en tenue noire stricte de la garde d’Alormia étaient postés. L’homme, un haut placer apparemment vu sa tenue, était plutôt âgé, avec sa peau rider et ses cheveux blancs soigneusement coiffer en arrière. Dans son costume plus que respectable, il se leva et s’approcha d’Ayla qui fit deux pas en arrière avant de se cogner contre les gardes derrière elle.
– Ne soit pas inquiète, nous ne sommes pas la pour te faire du mal, lui dit l’homme avec un petit sourire.
Il mentait. Ayla savait qu’il mentait.
– Vous êtes chez moi, répondit-elle sur la défensive.
– Ayla, l’interrompis Anne en se levant a son tour, écoute le monsieur.
La jeune fille allait répondre mais le petit rire qu’émit l’homme la coupa net.
– Entre nous, sembla-t-il lui confier a voix basse, tu ferais mieux d’écouter ta grand-mère Ayla. Si ce n’était que moi cela ne serait pas comme ça mais ces gars la … ils ne rigolent pas.
– Vous non plus vous ne rigolez pas, siffla Ayla.
L’homme soupira.
– Ecoute, je veux tout autant que toi éviter les ennuis. Alors assis-toi gentiment et on va parler d’affaires sérieuses toi et moi.
Ayla observa le manège du menteur puis décida de l’écouter.
– Bien, soupira-t-il en la voyant s’asseoir, maintenant nous devons parler toi et moi.
Puis il fixa du regard Anne qui, mal a l’aise, détourna la tête.
– Seul a seul.
Une fois Anne sortie, l’homme se tourna vers la jeune fille.
– Nous n’avons pas fait les présentations, s’excusa-t-il, je suis le second conseiller du roi, Andreador.
Ayla ne dit rien. Qu’est-ce qu’un grand conseiller venait faire chez elle ?
– Vois-tu, lui expliqua-t-il, nous avons eu plusieurs fois des plaintes des gardes de la frontière qui se plaignaient qu’une jeune Phee trainait souvent dans les environs.
Le sang de la jeune fille se glaça. Elle s’était encore faite prendre …
– Je n’aie pas …
– La ferme, s’écria Andreador d’un air furieux.
Puis, devant l’air horrifier d’Ayla, il reprit une voix douce.
– La frontière, dit-il, a été construite afin de nous préserver des créatures dangereuses qui se trouvent de l’autre coter. Selon la loi, tu ne dois pas t’en approcher, voir même essayer de la traverser.
Son regard gris cendre fixa celui vert émeraude d’Ayla.
– Hors tu n’as pas respecté cette règle … à vrai dire, c’est déjà ta deuxième tentative.
Un sentiment de gène s’installa chez la jeune fille qui remua sur son siège.
– Et lorsque les petites filles comme toi n’obéissent pas …
Andreador se leva d’un air menaçant. Toute trace de gentillesse s’était effacée sur son visage. L’homme se dirigea vers l’entrée. Allait-il partir ? Ayla jeta un coup d’œil vers la cuisine où se trouvait Anne. Mais juste avant de sortir de la maison, il se retourna.
– Nettoyez-moi ca, dit-il aux gardes.
Un frisson de terreur secoua Ayla. Avait-il vraiment dit ce qu’il avait dit ? Elle vit avec horreur les gardes se rapprocher, sortant leurs armes de leurs étuis. La jeune fille eut juste le temps de se reprendre avant d’éviter la première attaque. Elle se rua ensuite dans la cuisine pour rejoindre Anne.
– Grand-mère ! Hurla-t-elle en pénétrant dans la pièce.
Juste derrière elle, les gardes fouettaient l’air de leurs épées meurtrières. Ayla eut tout juste le temps d’apercevoir Anne, allongée au sol dans une mare de sang. Elle était morte. Avec un cri de rage elle attrapa le premier objet qui lui passait sous la main et envoya la marmite sur ses poursuivants et s’échappa par la porte de derrière. Elle courrait désormais dans les bois, les larmes coulant de ses yeux. Devant elle, le mur se dressait, inébranlable structure de pierre froide. Les voix des soldats résonnaient entre les troncs des arbres. Les hommes qui devaient avant la protéger la traquaient désormais. Elle était leur proie.
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